On s’attend à tomber sur une ville un peu vieillotte, restée dans son jus soviétique, et on découvre, une capitale où des bâtiments à l’architecture néo-classique voisinent avec d’autres constructions, modernes, voire futuristes. Ajoutez à cela une connexion à internet plus qu’honorable, et le pays a tout pour attirer les télétravailleurs du monde entier. Le gouvernement géorgien a ainsi lancé un programme destiné aux entrepreneurs et travailleurs freelance, originaires d’une centaine de pays. Et c’est un succès.
Côté qualité de vie aussi, le pays possède de nombreux atouts, détaille Antoine Bardon, président de la Chambre de commerce franco-géorgienne (CCIFG) : “La Géorgie, c’est quoi ? Des montagnes, des plaines et de la mer ? Avec des sommets relativement élevés qui garantissent d’avoir de la neige pendant un minimum de 2 à 3 mois par saison, ce qui compte tenu du réchauffement climatique, est intéressant“.
“La Géorgie restera, avec les Alpes du nord, ajoute Antoine Bardon – un certain nombre d’études ont été réalisées – l’un des rares endroits où on pourra faire du ski. C’est à 120 kilomètres de Tbilissi. Après il y a l’Himalaya, mais c’est beaucoup plus loin.”
Confinés deux semaines
Les candidats au programme télétravail doivent bénéficier de la sécurité sociale, présenter un test négatif au Covid ou un certificat de vaccination et se confiner pendant deux semaines après leur arrivée en Géorgie. Ils peuvent être accompagnés de leur famille.
Les Français sont d’ailleurs les bienvenus, avance Diego Colas, l’ambassadeur de France en Géorgie : “j’ai l’impression, moi, que toute personne que je rencontre en France, soit est allée en Géorgie, soit souhaite aller en Géorgie, soit programme d’aller en Géorgie. C’est dû peut-être à ce que les forces de la Géorgie sont les forces de la France également, et ce que les Géorgiens aiment, les Français les Géorgiens aiment également, que ce soit le vin, la culture, la civilisation.”
Selon l’Office du tourisme géorgien, 2 300 personnes ont déjà déposé un dossier et 800 nouveaux immigrants se sont déjà installés dans des hôtels du pays.
Revenu élevé
Notamment ceux du groupe français Accor, comme le Pullman de Tbilissi que dirige Antoine Lhuguenot, qui dit ceci : “les Géorgiens sont vraiment très agréables, il y a beaucoup de choses à découvrir en Géorgie, tant d’un point de vue artistique que culturel. La civilisation géorgienne est très ancienne. Il y a également de très bons vins ici, surtout des cépages endémiques, donc qui n’existent pratiquement qu’en Géorgie, donc qu’il faut connaître et qu’il faut découvrir“.
Les voyagistes français sont impatients, eux, de revenir vers la destination, à moins de quatre heures de vol de Paris, Michel Salaün, le directeur de “Pouchkine Tours“ donne cette information : “nous programmions depuis quelques années le grand tour du Caucase, avec un combiné Géorgie – Arménie – Azerbaïdjan et on faisait 250 clients par an, mais la Géorgie vaut à elle seule le voyage.”
Le programme télétravailleurs lancé par les autorités géorgiennes vise à attirer des visiteurs avec un revenu élevé pour compenser les dommages causés par la pandémie au secteur touristique géorgien, qui pèse 5% du PIB. En 2019, avant la crise, le petit pays de 3,7 millions d’habitants avait accueilli 9 millions de touristes.
Ecrire à Antoine Bardon : antoine.bardon@yahoo.fr
Aller plus loin
Aller en Géorgie avec “Pouchkine Tours“. Le tour-opérateur français propose un circuit “L’Arménie et la Géorgie, la mémoire du monde” de 12 jours / 11 nuits en pension complète et un circuit “Arménie, Géorgie, Azerbaidjan -Le Grand tour du Caucase” de 15 jours / 14 nuits en pension complète. Infos et réservations au 02 98 73 76 38
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