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Français à l'étranger
22 avril 2021

Partir au Québec : Région de la Montérégie

Le Journal des Français à l'étranger passe en revue les 17 régions administratives du Québec. Aujourd'hui, zoom sur la région administrative de la Montérégie en partenariat avec la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

Présentation générale

Au sud-ouest du Québec, la Montérégie – qui doit son nom aux collines « montérégiennes » formant une ligne entre l’île de Montréal et les Appalaches – est un axe d’échanges stratégiques en raison de sa proximité avec Montréal à une quarantaine de kilomètres plus au nord, sa frontière avec la province canadienne de l’Ontario à l’ouest et celle des États-Unis (États de New York et du Vermont) au sud. Elle est rattachée par une partie de son territoire (la Rive-Sud) à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Les échanges avec tous ces partenaires géographiques et commerciaux sont favorisés par des infrastructures de transport performantes, dont un vaste réseau routier qui donne facilement accès aux centres industriels du Nord-Est américain.

La Montérégie présente plusieurs zones urbanisées, avec une quinzaine de villes de plus de 25.000 habitants, dont la plus importante, Longueuil et ses près de 250.000 habitants, devant Saint-Jean-sur-Richelieu, Brossard, Granby et Saint-Hyacinthe, chacune de ces cités accueillant plus de 50.000 résidents.

Toutefois, la Montérégie est aussi la région la plus agricole du Québec, ses surfaces cultivées représentant le quart des espaces agricoles de l’ensemble de la province. Ces productions agricoles, végétales et animales, sont diversifiées, avec notamment la présence de vergers, cidreries et vignobles.

Les parcs naturels sont aussi présents en Montérégie, avec une attention particulière portée à la préservation des écosystèmes.

Au plan administratif, la Montérégie est composée de 14 municipalités régionales de comté (MRC), 1 agglomération, 177 municipalités et 2 réserves indiennes.

> Repères

  • Population de la Montérégie (2020) : 1.603.232 hab. (18,69% du Québec)
  • Superficie : 11.112 km2 (0,9% du Québec)

Sources : Institut national de la statistique du Québec.

Les secteurs d’activité en devenir

Dans sa stratégie de développement 2018-2022, le gouvernement du Québec a défini un certain nombre d’actions qui visent à renforcer la vitalité économique des régions. En conséquence, et avec les partenaires de terrain, les autorités québécoises ont ciblé des priorités régionales via les « créneaux d’excellence ». Ceux-ci permettent de faire ressortir des secteurs d’activité qui font l’objet d’un soutien particulier. Voici les quatre grands axes définis pour la région de la Montérégie. Avec l’Estrie, la Mauricie, la Chaudière-Appalaches et le Centre-du-Québec, la Montérégie fait partie des régions concernées par le créneau d’excellence en technologies propres (CETP). Celui-ci vise à promouvoir toutes les initiatives concourant à la réduction de l’empreinte carbone et au déploiement d’une nouvelle économie verte dans une multiplicité de filières (air, eau, efficacité énergétique, énergies renouvelables, matières résiduelles, gestion environnementale, etc.).

Le pôle textile fait aussi l’objet d’une attention particulière, comme dans les régions du Centre-du-Québec et de la Chaudière-Appalaches. En Montérégie, c’est précisément le secteur des Matériaux souples avancés (textiles à usage technique, géosynthétiques, membranes et autres matériaux souples à valeur ajoutée) qui est concerné.

Autre créneau d’excellence avec le pôle Transformation métallique qui va de la première transformation du métal jusqu’à la production de produits finis. Il s’agit-là du secteur manufacturier le plus important au Québec, et la Montérégie occupe le premier rang dans ce secteur d’activité.

Enfin, le créneau d’excellence TransformAction est lié au secteur bioalimentaire. Selon les données du ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec, l’industrie agroalimentaire de la Montérégie fait partie des deux premiers employeurs du secteur manufacturier et connaît une croissance de l’emploi dans ce domaine qui devrait perdurer ces prochaines années. La ville de Saint-Hyacinthe, avec sa technopole alimentaire, est emblématique de ce dispositif.

> Pour en savoir plus

Le marché de l’emploi

La diversité de l’activité économique en Montérégie se retrouve sur son marché de l’emploi, avec un secteur secondaire vigoureux (notamment la fabrication et la construction sous des formes diverses). Depuis ces trente dernières années, la Montérégie présente globalement un taux de chômage inférieur à l’ensemble du Québec. Selon les prévisions du gouvernement provincial, les trois quarts des emplois à pourvoir dans les années à venir serviront à compenser les départs en retraite, pour des postes nécessitant principalement des niveaux techniques et/ou universitaires. Il est toutefois intéressant de relever, toujours selon les analyses du gouvernement québécois, que la Montérégie compte moins de diplômés universitaires que l’ensemble du Québec.

Le bioalimentaire occupe une place très importante dans cette région, boosté par un nombre important d’entreprises de production agricole et de transformation alimentaire (environ un emploi sur quatre en lien avec ces secteurs d’activité se trouve en Montérégie).

La Montérégie compte également de nombreux établissements manufacturiers (alimentation, fabrication de matériel de transport, etc.), d’autres spécialisés en logistique, et peut se targuer d’être un pôle technologique extrêmement important au Québec, grâce notamment à sa présence dans le Grand Montréal via une partie de son territoire (Rive-Sud). Ces activités de pointe se déclinent notamment à travers les micro et nanotechnologies pour l’électronique, mais aussi la présence d’entreprises d’envergure mondiale, particulièrement dans les domaines du transport aérospatial et terrestre. Cette expertise de recherche en haute technologie se retrouve également dans les secteurs de l’énergie et des métaux.

Enfin, dans le domaine des services à la personne, les métiers de la santé offrent toujours de réelles opportunités d’emploi ainsi que les professions en lien avec l’environnement et le tourisme.

> Les sites incontournables

Entreprendre

La question de la relève entrepreneuriale se pose dans bon nombre de régions du Québec. La Montérégie n’échappe pas à cette règle, le gouvernement provincial notant que seule une minorité de chefs d’entreprise semblent actuellement préparés à assurer leur relève. Les autorités québécoises sont donc enclines à soutenir bon nombre de projets de reprises d’entreprises, entre autres par le mentorat d’affaires – autrement dit l’accompagnement assuré par une personne expérimentée dans son domaine (le mentor) auprès d’une autre ayant moins d’expérience dans ce domaine (le mentoré).

Par ailleurs, la stratégie gouvernementale 2018-2022 pour l’occupation et la vitalité des territoires précise que la Montérégie recèle des axes de développement intéressants dans l’agrotourisme et l’offre récréotouristique, notamment nautique.

Parmi les organismes dédiés au soutien à l’entrepreneuriat, le Centre d’aide aux entreprises de la Rive-Sud (CAE), organisme à but non lucratif, transmet des informations précieuses, avec notamment des cercles d’entraide qui offrent des accompagnement personnalisés et des informations sur les financements.

Le Fonds d’emprunt Montérégie est quant à lui davantage spécialisé dans l’accès au microcrédit mais dispense aussi des modes d’accompagnement intéressants tels que la validation d’idées d’affaires, l’aide à la révision de plan d’affaires, les prévisions financières et les recherches de financement, ou encore les ouvertures vers les réseaux d’affaires

Le magazine en ligne Baron Mag propose un dossier très intéressant sur l’entrepreneuriat en Montérégie, avec des témoignages de chefs d’entreprise, des présentations de sociétés, des boîtes à outils et des événements relatifs à l’entrepreneuriat.

Bien que suspendue en 2021 en raison de la crise sanitaire mais appelée à reprendre ensuite, on peut également relever l’initiative de la Table d’action en entrepreneuriat de la Montérégie, via l’événement « LADN Montérégie », créé par et pour des entrepreneurs, qui ambitionne de faire de la Montérégie la région la plus entreprenante du Québec.

> Les sites incontournables

> Le programme d’immigration pour les gens d’affaires

La voie privilégiée pour concrétiser un projet entrepreneurial dans la région de la Montérégie, comme dans toutes les autres régions de la province du Québec, consiste à solliciter l’accès à un « programme d’immigration pour les gens d’affaires ». Au nombre de trois, ces programmes sont destinés à celles et ceux qui sont déjà dotés d’une expérience en tant qu’entrepreneur, travailleur autonome ou investisseur (toutefois, ce dernier programme est actuellement suspendu jusqu’au 1er avril 2021, en attente de refonte).

D’une manière générale, tous les candidats au programme « gens d’affaires » – entrepreneur, travailleur autonome ou investisseur – doivent démontrer qu’ils ont les moyens de s’établir économiquement dans la province, avec l’intention de s’y installer. Il est à noter que le programme « entrepreneurs » comprend deux volets différents d’attribution (tous les renseignements sur : immigration-quebec.gouv.qc.ca)

Voici trois étapes importantes pour s’informer et accéder à ce programme gens d’affaires :

> Le site incontournable

> La fiscalité des entreprises

Le lien suivant, édité par Investissement Québec et la firme Raymond Chabot Grant Thornton offre des informations  précieuses pour les entreprises étrangères qui envisagent de réaliser un projet d’investissement au Québec. Il présente notamment les principales mesures fiscales qui s’appliquent à une société en exploitation au Québec.

Pour en savoir plus : investquebec.com

Éducation

La Montérégie compte cinq collèges d’enseignement général et professionnel (Cegep) dans les villes de Granby, Saint-Hyacinthe, Valleyfield, Saint-Lambert, Sorel-Tracy et Longueuil (le Cegep Édouard-Montpetit). Ces établissements proposent essentiellement des programmes d’études collégiales pré-universitaires et techniques. La ville de Saint-Hyacinthe accueille aussi un campus de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA), centre de formation spécialisé qui dépend de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec.

Par ailleurs, la ville de Longueuil compte le campus de l’Université de Montréal qui propose des programmes principalement en droit, sciences de la santé et sciences sociales. Cette même ville de Longueuil accueille un campus de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) qui offre plus de 300 programmes d’études. L’UQAM doit aussi inaugurer prochainement un nouveau campus au sein du Centre d’études collégiales de Saint-Constant, toujours en Montérégie, sur la Rive-Sud de la métropole du Grand Montréal.

Pour sa part, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) dispose de centres universitaires (services de formations continues et hors campus) en Montérégie, à Longueuil, Salaberry-de-Valleyfield, Sorel-Tracy et Saint-Hyacinthe. Et enfin, l’université de Sherbrooke dispose aussi d’un campus à Longueuil, avec une offre de plus de 120 programmes dont la majorité en deuxième cycle.

> Les sites incontournables

Remerciements

Contribution : la rédaction du Journal des Français à l’étranger remercie la délégation générale du Québec à Paris pour sa précieuse collaboration.

Sources : État d’équilibre du marché du travail à court et moyen termes, gouvernement du Québec (2019). Occupation et vitalité des territoires, gouvernement du Québec (2018-2022). Emploi-Québec. Site officiel du gouvernement du Québec. Portail du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Un bel Avenir pour vous au Québec. Site du gouvernement du Québec. Economie.gouv.qc.ca – qualificationsquebec.com – Statistique.Québec.ca

Pour en savoir plus sur les régions du Québec et visionner des vidéos vous présentant leurs différents attraits, visitez www.emploisolquebecois.ca

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