C’est en 2012 que Guillaume Lecomte fait sa première expérience au Canada. A cette époque, il n’a que 15 ans lorsqu’il décide de partir vivre à Toronto quelques semaines dans une famille d’accueil pour parfaire son anglais. Une fois là-bas, il est séduit par le pays et ses habitants, si bien qu’il décide quelques années plus tard de réitérer l’expérience, en tant qu’étudiant cette fois-ci. Guillaume Lecomte intègre ainsi à 17 ans l’université Laval à Québec d’où il sortira diplômé d’études en comptabilité. Il décroche son premier emploi trois années avant d’être diplômé en tant qu’expert-comptable. Guillaume Lecomte est aujourd’hui analyste financier pour une grande compagnie d’assurance.
> Une communauté française en manque de structure
Arrivé jeune au Canada, Guillaume Lecomte a pu compter sur la communauté française locale pour l’accompagner dans son intégration. « J’ai eu l’occasion de rencontrer la communauté française à de nombreuses reprises. Il y avait d’une part beaucoup d’étudiants français dans mon université dont une grande partie s’est établi au Canada une fois leurs études finies. J’ai également eu l’occasion de rencontrer la communauté française autour de la chambre de commerce française au Canada section Québec ou grâce à des associations de Français au Québec comme les Amis d’Alsace de la ville de Québec qui font d’ailleurs un travail admirable en terme de solidarité ou d’entraide locale » raconte-il.
Candidat aux élections consulaires, Guillaume Lecomte remarque que cette communauté française, bien qu’elle soit soudée, manque tout de même de structure et d’aide. « Cette idée de structurer est très importante pour moi. Je pense que c’est tout le rôle des conseillers des Français de l’étranger que d’assister les entrepreneurs et les associations dans leurs démarches, en essayant de les aider dans leurs missions et leurs valeurs pour qu’ils atteignent leurs objectifs. C’est ce qui est à la base de mon engagement » explique Guillaume Lecomte. Son engagement politique est selon lui venu assez naturellement. Il raconte : « J’ai toujours voulu m’engager et représenter les Français de la circonscription. Le contexte d’expatriation peut être parfois difficile, stressant et mener à des situations qui sont parfois délicates. Je pense qu’il est nécessaire de les représenter et de défendre leurs intérêts pour améliorer leur situation à l’étranger ».
> Des valeurs progressistes et écologiques
Pour parvenir à cela, le candidat investi par la majorité présidentielle a prévu plusieurs mesures et thématiques dans son programme électoral. Parmi ces idées, l’organisation d’un 14 juillet populaire qui permettrait aux 14 000 Français inscrits au consulat de Québec de se retrouver et ainsi célébrer ensemble la Fête nationale et la culture française. Guillaume Lecomte souhaite porter des valeurs progressistes et écologiques au Conseil consulaire de Québec.
La transition écologique se retrouve ainsi au cœur de son engagement. On retrouve par exemple dans son programme l’idée de la création d’une forêt des Français d’Amérique du nord, portée par l’ensemble des listes En Marche d’Amérique du Nord. Cette initiative permettrait de compenser l’empreinte carbone des expatriés qui doivent prendre l’avion pour retrouver leurs proches de l’autre côté de l’Atlantique. Elle se présenterait sous la forme d’une contribution volontaire qui serait dédiée uniquement à la gestion d’une forêt.
Le développement d’une French Tech à Québec est également un des projets de Guillaume Lecomte. « La French Tech est présente à Montréal et on aimerait la faire venir à Québec. Cela pourrait se faire en travaillant avec le réseau de chambres de commerce françaises au Canada section Québec. Il y a un riche bassin d’entrepreneurs français à Québec, on aimerait les mettre en avant car il y a vraiment de réelles opportunités en ce qui concerne cet enjeu-là » explique-t-il.
> La jeunesse, c’est un état d’esprit
Entre étudiant étranger, nouvel arrivant au Québec et jeune professionnel, Guillaume Lecomte a déjà fait l’expérience de différentes réalités de l’expatriation. « Cette triple facette-là m’a donné toute l’expérience nécessaire pour être conseiller des Français à l’étranger. En plus de cela, j’ai de par mon cercle d’amis proches une très bonne connaissance de la réalité des familles françaises au Québec. Ce sont d’autres enjeux, tout comme pour les retraités, mais je suis tout à fait à l’aise avec les sujets qui les touchent. Même du haut de mes 24 ans, j’ai la chance d’avoir eu toute l’expérience nécessaire à la compréhension de ces réalités différentes ».
De son expérience à l’étranger, le jeune Français retient l’immense recul et la motivation que lui aura apporté l’expatriation. « J’ai l’impression de bien mieux connaitre mon pays maintenant que je l’ai quitté. L’expatriation permet également d’en apprendre beaucoup sur soi même. Quand on se retrouve mineur avec sa famille à des milliers de kilomètres, on apprend à se débrouiller. Et c’est une réalité pour beaucoup de jeunes comme moi. Quand on est jeune professionnel ou étudiant et qu’on arrive à l’étranger, on a souvent la niaque. L’expatriation donne une motivation au quotidien, une envie d’aller chercher les différentes opportunités ».