Alexandra Verdeil vit à Berlin depuis plus de quatre ans. Diplômée d’une grande école de commerce parisienne, les premiers contacts avec la société pour laquelle elle travaille toujours aujourd’hui, Tactile Studio, remontent à une rencontre organisée à Paris, entre des PME et des candidats à un V.I.E. Le courant passe rapidement. Et quelques semaines plus tard, la Française entame un contrat qui durera deux ans. L’expérience reste pour elle fondatrice : “L’entreprise était assez petite et ils faisaient beaucoup de choses : des personnes qui étaient spécialisées dans le design, d’autres dans le maquettisme et d’autres dans la médiation, mais ils touchaient un peu à tout et quand je suis arrivée, on m’a clairement dit : “tu vas développer le marché allemand” et c’était aussi un pari. On m’a donné toute liberté pour que ça fonctionne. C’était à moi de voir les opportunités et d’aller chercher les contacts et les bons plans pour que ça fonctionne.”
Démocratiser les contenus
Quatre ans plus tard, Alexandra Verdeil est donc toujours en poste à Berlin, embauchée par la société Tactile Studio à l’issue de son V.I.E. La Française conserve pour mission de développer la filiale allemande de l’entreprise. Elle gère aujourd’hui une équipe de quatre personnes. “C’est un marché de niche, explique-t-elle. On fait des dispositifs qui permettent de rendre les contenus des musées accessibles au plus grand nombre, en premier lieu pour les personnes en situation de handicap. On va faire des choses à toucher, à sentir, à écouter. On fait des choses qui démocratisent un peu les contenus et qui les rendent intelligibles et compréhensibles.”
Tactile Studio revendique une approche inclusive. Elle conçoit et fabrique donc, notamment grâce à la technologie de l’impression 3D, des stations tactiles, des panneaux d’information avec des éléments en braille. Ses clients sont principalement des musées, des parcs naturels ou encore des lieux culturels, comme la Tour Eiffel ou des châteaux.
Valeur humaine
Alexandra Verdeil affirme avoir également atteint là son objectif d’évoluer dans l’entrepreneuriat social : “Je cherchais de la valeur humaine dans le travail et j’ai cette dimension-là parce que j’ai à la fois le côté business où je développe quelque chose, où il y a des chiffres, il y a de l’analyse, et à la fois le côté humain, et on fait quelque chose qui est utile à la société selon moi. “En tout cas, poursuit-elle, dans la vie de tous les jours, j’ai l’impression de faire avancer des choses pour la société, donc ça m’attire et je pense que j’en ai besoin pour avancer et pour m’épanouir dans un travail. Je fais des choses très différentes mais à la fois qui m’apportent quelque chose.”
Depuis sa création il y a 20 ans, ce dispositif qui s’est substitué à la coopération du service national a permis à plus 88 000 jeunes Français de partir à l’étranger au sein de 8 000 entreprises, débouchant dans 92% des cas sur un emploi.
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Lui écrire : alexandra.verdeil@gmail.com
Aller plus loin
Mon Volontariat International (Business France)
La société pour laquelle elle travaille, Tactile Studio, agence de design inclusif pour les institutions culturelles