Cependant, les entreprises annoncent de très bons résultats et semblent confiantes pour les prochains mois. Alors quelles stratégies d’investissement adopter ?
Stimulé par des taux monétaires très bas et des liquidités abondantes fournies par les Banques Centrales et les gouvernements, le contexte de reprise économique s’annonce très favorable vu les retards accumulés. Toutefois, les marchés deviennent de plus en plus hésitants et les faibles amplitudes boursières se succèdent. Ce phénomène n’est pas surprenant puisqu’une pause ne semble pas anormale suite au parcours réalisé et un avenir encore difficile à appréhender. Faut-il donc adhérer au message très positif diffusé par les entreprises ou à celui très prudent des Banques Centrales, dans un contexte où les dettes publiques s’accumulent et laissent présager le retour des impôts, taxes et réglementations ?
Un dynamisme entrepreneurial
À ce jour nous constatons aux États-Unis une dynamique exceptionnelle, due en grande partie à la reprise de la consommation suite à l’arrêt de l’activité l’année dernière et l’envol des profits des grandes valeurs de la technologie (constituant les plus grandes capitalisations de l’indice).
Constat similaire et encourageant en Europe, même si le secteur technologique est moins représenté. Les perspectives pour 2022 sont ainsi très favorables avec une progression prévisionnelle des bénéfices de 15 %. Par ailleurs, la reprise de la création d’emploi devrait faire passer le taux de chômage sous le seuil de 4% dès la fin de l’année (il se situe actuellement à 6%).
Une croissance à tous les niveaux
L’anticipation de l’amélioration des bénéfices des entreprises prévue par les marchés est actuellement en phase de concrétisation. Dans un contexte de taux d’intérêt faibles et de capitaux en recherche de rendement, les valorisations sont également en hausse.
Les marchés obligataires semblent confiants. Les taux longs se stabilisent en dessous du niveau de 2% sur le 10 ans gouvernemental américain. La croissance américaine devrait nettement dépasser le consensus actuel de 6,2 %. En Europe, le rendement du Bund allemand à 10 ans se stabilise dans une fourchette -0,20 % / -0,25 %. Le plan de relance est moins intense que celui des États-Unis, mais dépasse les 5%. Un retard pour la zone Euro, où la reprise sera décalée mais devrait s’accélérer au cours des prochains trimestres.
Après un fort rebond au cours du second semestre 2020, le rythme de croissance de la Chine ralentit désormais. Le gouvernement commence à prendre des mesures pour freiner la distribution de crédit (notamment immobilier), pour l’orienter au profit des petites et moyennes entreprises. La croissance du pays devrait se trouver autour de 9 % (vs 6% estimés par le gouvernement).
Ainsi, la croissance mondiale pourrait dépasser 6 % cette année contre 4 % en 2020.
Prudence de la part des banques centrales
Le discours de la part des Banques Centrales et plus particulièrement celui de la Réserve fédérale américaine étonne par sa prudence et son ambiguïté dans cette phase de reprise intense. Une ambiguïté renforcée par le virage « idéologique » qui commence à se diffuser dans les esprits, notamment aux US. Les plans de relance et d’investissement se succèdent et les marchés retiennent le côté positif de ces investissements visant à accroître l’activité et la croissance potentielle des pays. Un changement de directive voire une annonce de « tapering » (réduction des programmes d’achat) vers la fin de l’été est envisageable.
La discipline budgétaire des États ne sera certainement pas la priorité, avec une accumulation des dettes et le risque que les dépenses publiques ne soient pas utilisées à bon escient pour de l’investissement mais plutôt pour combler des déficits. Dans le contexte actuel des marchés, il est important aussi de suivre l’évolution de l’inflation qui ne semble pas préoccupante pour le moment.
Les taux d’intérêt actuels se maintiennent
Dans les conditions actuelles, les taux directeurs ne seront pas modifiés et resteront à 0 % aux États-Unis et -0,5 % en zone Euro. Les spreads de crédit étant déjà très resserrés dans l’ensemble et il y a peu de potentiel supplémentaire sur le segment « Investment Grade » ou « High Yield ». Cette classe d’actifs reste toutefois soutenue par des flux très positifs, émanant notamment de la BCE à travers ses programmes d’achat.
La tentation de passer de « neutre » à « sous pondéré » sur les actions est grande mais dangereuse. En effet, les marchés sont encore en phase d’euphorie avec la double influence des Banques Centrales et des politiques budgétaires importantes. De plus, la crise sanitaire mondiale n’est pas terminée et suivant son évolution des mouvements sur les marchés peuvent encore avoir lieu. Il est donc préférable de privilégier la continuité.
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