Des bars et des terrasses animés dans tous les quartiers, des théâtres, cinémas et l’Opéra rouverts et peu de masques dans les rues : la vie à Sydney aujourd’hui ressemble à celle d’avant la pandémie.
Tout le pays est sorti du confinement depuis novembre
Les écoles et les restaurants ont rouvert. Les salles de spectacle et les stades sont remplis. “Ça fait rêver, sourit Élise Léger. On peut voir ses amis, se balader. Il y a juste certains États où le masque reste obligatoire dans les transports en commun ou dans certains commerces, mais la vie est à peu près revenue à la normale.” La Française vit depuis six ans à Sydney.
Verrouiller les frontières
L’Australie compte à peine un millier de décès et quelques contaminations supplémentaires par jour depuis le pic de l’été dernier. Le prix à payer, témoigne la Française, c’est que le pays a brutalement fermé ses frontières dès mars 2020, elle ajoute : “L’insularité de l’Australie a fait qu’il y a eu un véritable contrôle de l’épidémie puisque seuls les Australiens et les résidents peuvent désormais entrer sur le territoire, moyennant une quarantaine obligatoire de deux semaines. Le virus n’entre quasiment pas“.
Mais la décision de verrouiller les frontières a été si subite que de nombreux Français se sont retrouvés bloqués. “C’était un peu la panique, se souvient Élise Léger, 32 ans, mariée à un Australien. Beaucoup de compagnies aériennes ne voulaient plus venir en Australie puisqu’elles devaient voyager à vide à l’aller puisque plus personne n’avait le droit d’entrer. Des jeunes en “programme vacances travail (PVT)” ont dépensé des sommes folles dans des billets d’avion qui n’ont jamais décollé !”
Source de tensions
Côté vaccins, en revanche, l’Australie ne fait guère mieux que la France. Ici, la campagne n’a débuté que fin février, bien plus tard que dans d’autres pays, en particulier en raison du faible nombre de contaminations. Mi-avril, 1 160 000 doses avaient été injectées, au lieu des quatre millions au départ annoncées pour fin mars. La française explique : « Ils ont décidé de ne pas construire de vaccinodromes et de passer seulement par les médecins généralistes, témoigne Élise Léger. Et c’est très lent parce qu’ils sont débordés, car ils ont aussi leurs patients “normaux” à voir.”
Ce déploiement des vaccins est devenu une source de tensions entre les dirigeants des États et territoires australiens et le Premier ministre Scott Morrison, surtout depuis que les autorités ont brusquement changé de politique et recommandent aux personnes de moins de 50 ans de se faire injecter le vaccin Pfizer et non AstraZeneca en raison des risques de caillots sanguins. L’Australie a depuis abandonné son objectif de vacciner la quasi-totalité de ses 26 millions d’habitants d’ici la fin de l’année.
Lui écrire : elise.leger@outlook.com
Aller plus loin
Le site internet Solidarité Français en Australie