Scrutin indécis outre-Rhin avec les élections fédérales en Allemagne, demain dimanche 26 septembre. Angela Merkel va quitter son poste de chancelière, mais elle pourrait faire aussi une période d’intérim avant la formation d’une coalition.
Une chose est sûre : après les crues meurtrières qui ont fait 190 morts cet été, l’environnement et l’adaptation au changement climatique ont été plus que jamais au cœur de la campagne, constate Fabien Baudelet, chargé de ces questions énergie & climat à l’ambassade de France en Allemagne : “C’est vraiment un thème majeur qui s’impose aujourd’hui. Les inondations dans l’ouest du pays ont été un peu comme un électrochoc. Il y a tout d’abord des défauts importants qui doivent être mis sur la table pour adapter les systèmes de surveillance et d’alerte, dont la défaillance a beaucoup été pointée du doigt suite à ces événements.”
A part l’extrême-droite allemande de l’AFD, la plupart des partis s’alignent sur l’objectif affiché par l’Accord de Paris de limiter au maximum à 1,5 degré le réchauffement, d’ici à la fin du siècle. En ce sens, l’Allemagne a d’ailleurs acté sa sortie du charbon en 2038, mais selon le Français, cette échéance pourrait être remise en question par celui ou celle qui succédera à Angela Merkel : “Beaucoup d’organisations et de “think tanks”, et notamment les Verts allemands, considèrent que 2038, c’est encore trop tard. Les énergies renouvelables représentent une part assez conséquente dans le mix énergétique, mais ils ne peuvent pas en totalité assurer la sécurité énergétique du pays et donc le gaz est fortement mis à profit et est très controversé aussi.”
Lui écrire : fabien.baudelet@gmail.com
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