La Suisse reste donc une valeur sûre pour les étrangers qui s’y installent. Ils sont en effet plus de neuf sur dix à se déclarer prêts à y passer au moins une année supplémentaire et disent y apprécier surtout la qualité de vie, qui reste incomparable malgré les restrictions dues à la crise sanitaire. 91 % des personnes sondées estiment qu’elles profitent d’un « meilleur environnement » depuis qu’elles se sont installées en Suisse et elles sont 86 % à s’y sentir en sécurité. Bonne nouvelle d’autant que le pays manque de bras, témoigne le Français Stéphane Auckenthaler, directeur de la filiale de la société française de services informatiques « Apside » a Genève : « Il y a vraiment un déficit de ressources. Pour l’informatique, le niveau d’études, c’est le BTS et après des écoles polytechniques, qui correspondent aux grandes écoles en France. On a les techniciens et les élites, mais rien entre les deux, alors que ce sont ceux qui font le gros du travail. Du coup, ils viennent les chercher dans les pays limitrophes. »
Classement Expat Explorer
Mené chaque année par la banque britannique HSBC auprès de plus de 20.000 personnes, la livraison 2021 de ce classement Expat Explorer des pays où il fait le mieux vivre et travailler consacre aussi la « remontada » des Émirats arabes unis. Avec ses gratte-ciel démentiels et sa fiscalité très avantageuse, l’État de la péninsule arabique grappille dix places au classement et débarque à la 4e position. Un peu plus bas, les pays méditerranéens améliorent sensiblement leur attractivité. Chypre arrive ainsi en 12e position, l’Espagne est 14e, suivie de près par le Portugal au 16e rang. Ces trois pays gagnent en attractivité grâce au boom des nomades numériques qui n’ont besoin que d’un ordinateur portable pour travailler où ils veulent.