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Actualités internationales

Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 1er au 6 décembre.

Tour d’horizon de l’actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 1er au 6 décembre.

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Tour d'horizon de l'actualité internationale avec notre partenaire International SOS

Afrique

Gambie

Le pays a rendez-vous aux urnes le 4 décembre prochain dans le cadre de la présidentielle et des législatives. Ce scrutin sera une première depuis la transition démocratique de décembre 2016 et la défaite de l’ancien président Yahya Jammeh. Son successeur, Adama Barrow, part favori en dépit des critiques à son encontre – le président gambien avait en effet indiqué qu’il ne resterait au pouvoir que trois ans après son élection. Son parti, le National People’s Party (NPP), devrait aussi conserver une majorité au Parlement. Les tensions pourraient augmenter à l’approche du scrutin, d’autant que ce rendez-vous électoral va coïncider avec la publication du rapport de la commission Vérité, Réconciliation et Réparations, relatif aux accusations de violations des droits de l’homme durant les vingt-deux ans de mandat de Yahya Jammeh.

Sahel

Le climat sécuritaire dégradé dans la région – particulièrement au Mali, au Burkina Faso et au Niger – engendre des rassemblements de colère depuis ces dernières semaines. Ce courroux est en partie dirigé contre la présence militaire française dans le cadre de l’opération Barkhane, comme l’illustre le blocage à plusieurs reprises d’un de ses convois. Après avoir été arrêté les 19 et 20 novembre dans la ville de Kaya au Burkina Faso, le convoi français a été la cible de manifestants en colère le 27 novembre à Téra, dans la région de Tillabéri, à l’ouest du Niger. Deux personnes auraient perdu la vie dans ces heurts, dix-huit autres étant blessées. Cette défiance à l’endroit de la présence militaire française va faire l’objet d’une nouvelle manifestation le 5 décembre à Niamey, la capitale nigérienne, à l’appel de plusieurs organisations de la société civile.

Soudan

Le nouvel accord politique du 21 novembre qui a vu le Premier ministre civil Abdallah Hamdok rétabli dans ses fonctions après le coup de force militaire de fin octobre révèle déjà des lignes de fracture. Deux jours plus tard, douze ministres civils ont ainsi démissionné de leur poste pour désavouer cet accord conclu avec le conseil militaire au pouvoir. Par ailleurs, la capitale Khartoum ainsi que plusieurs grands centres urbains soudanais ont été le lieu de manifestations le 25 novembre pour dénoncer cette mainmise des militaires, avec le général Abdel Fattah al-Burhan à leur tête.

Afrique du Nord/Moyen-Orient

Tunisie

Le climat social reste sensible au pays du Jasmin, comme l’illustrent les rassemblements qui ont dégénéré à Agareb, dans le gouvernorat de Sfax, entre le 8 et le 11 novembre dernier. Ceux-vi visaient à protester contre la réouverture d’une décharge jugée nocive. L’usage de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre pour disperser la foule aurait causé la mort d’une personne par asphyxie, provoquant ensuite des violences qui ont amené le gouvernorat à envoyer des renforts militaires. Ce climat délétère s’inscrit aussi dans un cadre institutionnel mis à mal par les décisions du président Kaïs Saïed qui a pris, en juillet et septembre derniers, des dispositions exceptionnelles renforçant ses prérogatives au détriment du gouvernement et du Parlement. Si le chef d’État semble toujours jouir d’une relative popularité auprès d’une partie de la population, des troubles demeurent possibles, d’autant que les syndicats ont appelé à manifester pour la la réintroduction du régime parlementaire.

Amériques

Honduras

Dans l’attente des résultats définitifs, la candidate de la gauche hondurienne, Xiomara Castro (épouse de l’ancien président Manuel Zelaya renversé en 2009 par un coup d’État), a revendiqué sa victoire à la présidentielle du dimanche 28 novembre. Des dossiers brûlants l’attendent au sein de ce pays qui détient le triste record du plus grand nombre d’homicides dans le monde (en dehors des zones de conflit). Pour tenter d’y faire face, Xiomara Castro souhaite former un gouvernement de réconciliation dans le dessein de « chasser la haine, la corruption, le trafic de drogues et le crime organisé ».

Asie-Pacifique

Îles Salomon

Peu habitué aux feux de l’actualité internationale, cet État qui regroupe des centaines d’îles au sud du Pacifique a été secoué par des émeutes le 24 novembre dernier dans sa capitale Honiara. Les manifestations organisées ce jour se sont soldées par la mort de trois personnes et ont occasionné d’importants dégâts. À la source de ces tensions, les conséquences des restrictions sanitaires qui ont impacté l’économie locale, mais aussi les rivalités historiques entre les habitants de l’île de Malaita (l’une des plus grandes provinces des Salomon) et celle de Guadalcanal où siège le gouvernement. Par ailleurs, la proximité diplomatique des Salomon en faveur de la Chine depuis 2019, au détriment de Taïwan (que les Îles faisaient jusqu’alors partie des rares nations à reconnaître en tant que pays indépendant), ont provoqué des remous en interne. Ainsi, le gouvernement local de l’île de Malaita s’appuie sur cette rupture diplomatique pour demander un référendum national sur l’obtention de son indépendance. C’est dans cette île de Malaita que vit la plus grande communauté taïwanaise de l’archipel. Dans l’immédiat, le couvre-feu nocturne reste en vigueur dans la capitale Honiara, avec une présence renforcée des forces de l’ordre.

Europe

France

La situation aux Antilles françaises reste sous tension. Emboîtant le pas de la Guadeloupe – où l’appel à une grève générale a été lancé depuis le 15 novembre dernier sur fond de manifestations, pillages et affrontements avec les forces de l’ordre –, la Martinique a également appelé à une grève générale le 22 novembre, partiellement levée dans la nuit du 23 au 24 à l’appel des représentants syndicaux. De fait, la tension reste cependant moins forte en Martinique, en dépit de fermetures d’écoles, ports, raffineries et zones commerciales. Centrée initialement autour de l’obligation vaccinale de certains corps professionnels, cette situation qui rappelle le conflit social sous-jacent aux Antilles ne fait pas apparaître de sortie de crise à court terme.

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