Du chamboulement en haut de tableau ! Grâce à une inflation élevée et une monnaie forte, Tel-Aviv, la ville aux plages sans fin sur les rives de la Méditerranée, dépasse donc Paris, relégué cette année au deuxième rang ex æquo avec Singapour. C’est une première : en un an, la ville israélienne a gagné cinq places au classement. Cette montée en gamme ne surprend pas pour autant David Frèche, guide français installé depuis des années à Tel-Aviv : « Il y a d’abord eu l’arrivée massive de Russes après la Glasnot, puis d’Éthiopiens qui ont encore modifié le paysage démographique de la ville. Tout change très vite ici, la high-tech, des bâtiments se montent, des sociétés s’installent, c’est une ville en plein dynamisme. » Le coût de la vie à Tel-Aviv cette année a augmenté de manière vertigineuse, notamment pour ce qui concerne le logement et l’alimentation.
« C’est tout Israël qui a une économie extraordinaire, assure le Français Frédéric Sabbah, qui dirige le département tourisme d’une société spécialisée dans l’événementiel à Tel-Aviv. Beaucoup d’investisseurs attendent à la porte pour développer les technologies dans l’agriculture par exemple. C’est un pays petit, mais avec un potentiel énorme. » La pénurie d’ingénieurs et d’informaticiens est telle que le salaire moyen pour ces professions, en constante augmentation, dépasse l’équivalent de 7 000 euros par mois. L’étude de « The Economist » compare les prix de plus de 200 produits et services dans 173 villes. Rome décroche de 16 places. La capitale italienne figure désormais en 48e position. Édimbourg, Stuttgart, San Diego… Une quarantaine de nouvelles villes au total font leur entrée dans le classement. À l’inverse, et sans surprise, les villes les moins chères du monde sont Damas, en Syrie, Tripoli, en Libye, et Tachkent, en Ouzbékistan.