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La Maison Rhénanie-Palatinat, le renforcement de l’amitié franco-allemande

La région Bourgogne-Franche-Comté est engagée dans la coopération France-Allemagne depuis 1962 et joue un rôle croissant dans les échanges frontaliers entre ces deux pays. Entretien avec Bernhard Schaupp, directeur de la Maison de Rhénanie-Palatinat et consul honoraire de la République fédérale d’Allemagne à Dijon.

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MRP, Bernhard Schaupp

Français à l’étranger (FAE) : Quel est votre rôle en tant que directeur de la Maison de Rhénanie-Palatinat ?

Bernhard Schaupp (B.S.) : Je supervise toutes nos différentes activités. Notamment en ce qui concerne nos activités culturelles, j’essaie de toujours mettre l’accent sur l’idée franco-allemande et d’éviter les programmations purement allemandes ou françaises.

FAE : Quelles sont les missions de la Maison de Rhénanie-Palatinat ?

B.S. : La mission principale est de renforcer les relations franco- et plus particulièrement entre la Rhénanie-Palatinat et la Bourgogne-Franche-Comté, les deux régions étant jumelées depuis 1962. Nous sommes soutenus, dans le cadre du partenariat entre région et Land, par le Landtag de Rhénanie-Palatinat et le Conseil régional de Bourgogne-France-Comté. Également en lien avec la région académique de Bourgogne-Franche-Comté et avec le ministère de l’éducation de Rhénanie-Palatinat, beaucoup de nos actions sont à destination des élèves. Nous avons aussi un important partenariat avec le monde de l’enseignement supérieur, notamment l’université de Dijon et de plus en plus avec l’université de Besançon.

Nous souhaitons également montrer que la question de la formation professionnelle transfrontalière devient une préoccupation de plus en plus importante. En ce sens, nous soutenons la certification Azubi-Bacpro qui permet aux élèves et apprentis français et allemands d’obtenir, en plus de leur diplôme de leur pays d’origine, une attestation de compétences linguistiques, reconnue de l’autre côté de la frontière. Les entreprises sur ce territoire ont à cœur d’avoir des employés qui ont fait cette démarche de passer les frontières. Sur le curriculum, ce point fera la différence entre deux candidats.

FAE : Quelles actions mène-t-elle ?

B.S. : La première de nos actions est la dispense de cours de langue qui sont accessibles à tous, des débutants aux expérimentés. La seconde est l’aide à la mobilité et pour cela nous disposons d’un bureau des stages et de la mobilité. On a la particularité entre la Rhénanie-Palatinat et le Bourgogne-Franche-Comté d’avoir un programme d’échange de stagiaires. Nous cherchons « à la carte » des places de stage pour les Bourguignons-franc-comtois en Rhénanie-Palatinat et inversement. Tous les métiers sont concernés, du tailleur de pierre à l’avocat. C’est l’une de nos particularités, nous ne proposons pas d’offres de stage mais cherchons au cas par cas selon les profils.

De plus, nous proposons deux programmes de volontariat franco-allemand dans le cadre du service civique à l’international : le volontariat écologique franco-allemand et le volontariat culturel franco-allemand. En ce moment, environ 55 tandems de jeunes entre 18 et 25 ans participent à ces formules. Lors de cette année de volontariat, un programme d’accompagnement est mis en place pour le jeune et prévoit notamment l’organisation de quatre séminaires durant son séjour.

Une autre partie de notre action est réservée à la communication et l’information sur les programmes de mobilité, dans le but de faire connaitre ces programmes de volontariat et motiver les jeunes à profiter de ces opportunités.

Depuis quelques années, nous menons de plus en plus de programmes de mobilité dans le cadre de la formation professionnelle. Les programmes sont variés, il peut s’agir par exemple, d’un séjour en groupe pour toute une classe ou d’une mobilité d’un an pour un apprentis.

De façon plus ponctuelle, il nous arrive de participer à des projets universitaires, scolaires ou extra-scolaires.

Nous sommes aussi un point charnière entre le monde de la société civile (comités de jumelage, associations sportives et culturelles etc.) et le monde politique. Dans ce cadre, nous organisons des délégations d’élus autour de différentes thématiques. Les plus importantes entre la Bourgogne-Franche-Comté et la Rhénanie-Palatinat sont la viticulture, le bois, la transition énergétique et tout ce qui concerne le dialogue citoyen sur l’avenir de l’Europe. Le travail frontalier et la formation professionnelle sont également des sujets abordés dans ces délégations.

FAE : Quel est le marché du travail en Rhénanie-Palatinat ?

B.S. : C’est la région des petites et moyennes entreprises (PME). Il y a une forte demande d’emploi notamment dans le domaine de l’artisanat, de l’hôtellerie et gastronomie mais aussi dans la transition énergétique et dans la formation professionnelle. Il y a un besoin de jeunes pour les former à ces métiers du futur.

FAE : Avez-vous des projets pour 2022 ?

B.S. : Nous allons célébrer les 60 ans du partenariat officiel entre le Landtag de Rhénanie-Palatinat et la Région Bourgogne-France-Comté. C’est le plus ancien partenariat régional entre la France et l’Allemagne.

Nous avions organisé plusieurs événements à partir de janvier 2022, cependant ils ont dû être annulé compte tenu de l’évolution de la pandémie. Mais nous avons la certitude de pouvoir les réaliser plus tard dans l’année, notamment la création d’un parlement de jeunes pour des élèves de Bourgogne-Franche-Comté et de Rhénanie-Palatinat.

Pour le reste, la mobilité dans la formation professionnelle jouera un rôle important et notre programmation culturelle proposera des interventions variées tels que des expositions, débats, lectures et concerts. En outre, nous souhaitons développer et pousser plus loin les actions que nous menons d’ores et déjà.

FAE : Avez-vous des attentes particulières au titre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne ?

B.S. : Nous avons des attentes dans le cadre de la réalisation du traité d’Aix-la-Chapelle[1] pour la coopération franco-allemande. Ce dernier est très ambitieux et demande encore beaucoup de travail de part et d’autre de la frontière, entre autres concernant l’apprentissage de la langue du pays voisin pour lequel on se heurte encore à quelques obstacles. On peut également aller plus loin en terme d’accessibilité mutuelle à la formation et au marché du travail.

[1] En savoir plus sur le traité ici : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/allemagne/relations-bilaterales/traite-d-aix-la-chapelle-sur-la-cooperation-et-l-integration-franco-allemandes/

Crédit photo : Philippe Maupetit

 

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