Actualités internationales
Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 15 au 20 décembre.
Tour d’horizon de l’actualité internationale avec notre partenaire International SOS, pour la période du 15 au 20 décembre.
Afrique
Cameroun
Les affrontements intercommunautaires du 5 décembre dernier dans l’extrême nord du pays ont causé la mort de 22 personnes, 30 autres étant blessées dans ces heurts. À la frontière avec le Tchad, des marchés à proximité des villes de Oulamsaoua et Kousseri ont également été détruits. Dans cette zone où la porosité des frontières est propice aux incursions de différents groupes armés, les difficultés d’accès à l’eau ont été l’élément déclencheur de ces affrontements. En conséquence, plusieurs milliers de personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ont fui pour tenter de trouver refuge au Tchad voisin.
Éthiopie
Au nord de l’Éthiopie, les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) continuent d’impacter les États voisins de l’Amhara et de l’Afar. Alors que le TPLF semblait en position de force ces dernières semaines, la contre-offensive de l’armée fédérale aurait permis, selon les déclarations des autorités d’Addis-Abeba en date du 6 décembre, de reprendre les villes stratégiques de Dessie et Kombolcha (toutes deux en région Amhara). Les forces gouvernementales ont aussi indiqué avoir regagné certaines portions de l’axe stratégique qui relie Woldia (toujours en région Amhara) à la capitale tigréenne Mekele. Ce recul des forces tigréennes est cependant qualifié de simple « retraite stratégique » par le porte-parole du groupe rebelle. Signe d’un rapport de force aux contours toujours incertains, le TPLF a annoncé le 13 décembre la reprise de la ville de Lalibella (région Amhara), onze jours seulement après que les forces gouvernementales s’en s’ont emparée.
Mali
Dans la continuité de son sommet du 7 novembre dernier, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), à nouveau réunie le 12 décembre autour du dossier malien, a exhorté Bamako à respecter la date du 27 février 2022 pour la tenue des prochaines élections. L’organisation ouest-africaine, qui avait notamment décidé le gel des avoirs financiers de nombreux responsables des putschs militaires d’août 2020 et mai 2021, a brandi la menace de nouvelles sanctions à leur encontre dès le 1er janvier prochain si ce calendrier électoral n’était pas respecté. En interne, la coalition du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), principal pourfendeur de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta (de 2013 à 2020) et proche du pouvoir incarné par les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) en dépit de quelques dissensions internes, prône un prolongement de cette période de transition. En revanche, le président du Parti socialiste Amadou Koïta plaide pour la tenue des élections en février prochain, craignant une dégradation du climat sécuritaire en cas de nouvelles sanctions.
Amériques
États-Unis
Les dizaines de tornades qui ont ravagé plusieurs États américains dans la nuit du 11 décembre ont causé la mort d’au moins 83 personnes, principalement dans le Kentucky où la ville de Mayfield a été totalement dévastée. D’autres États ont aussi enregistré d’importants dégâts, notamment l’Illinois, l’Arkansas, le Missouri et le Tennessee. Des opérations de recherche sont toujours en cours, alors que les autorités fédérales ont décrété l’état d’urgence dans les zones concernées.
Haïti
Des mouvement sociaux sont à prévoir prochainement en réaction à l’annonce gouvernementale de supprimer les subventions aux carburants. Les autorités haïtiennes considèrent que cette mesure doit permettre à l’État d’affecter des fonds à d’autres secteurs, comme l’éducation et la santé. La décision gouvernementale va mécaniquement se traduire par une augmentation notable du prix de l’essence, une denrée déjà rare en Haïti et soumise en partie à la loi des gangs criminels qui ont fait main basse sur certaines raffineries locales. L’impopularité de la mesure gouvernementale est susceptible d’attiser grandement la colère populaire. Pour rappel, les nombreuses manifestations qui avaient dégénéré en violences meurtrières après une décision similaire en 2018 avaient provoqué la démission de Jack Guy Lafontant, alors Premier ministre.
Asie-Pacifique
Chine (Hong Kong)
Les élections du Conseil législatif dans la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, le 19 décembre prochain, s’inscrivent dans le cadre des amendements électoraux définis par les autorités chinoises en mars dernier. Ceux-ci ont rendu plus complexe la participation des candidats pro-démocratie. Ainsi, le contingent de sièges soumis au suffrage universel est réduit à 20 sur les 90 sièges du Conseil, les 70 autres étant attribués par différents comités de personnalités pro-Pékin. Malgré la présence accrue des forces de sécurité autour de ce scrutin, un regain du mouvement de protestation pro-démocratie n’est pas à exclure.
Pakistan
L’accord de cessez-le-feu entre le gouvernement et le parti radical islamiste du Tehreek-e-Labbaik (TTP) n’aura duré qu’un mois. Deux jours après cette rupture, le groupe extrémiste a tué un policier et blessé un de ses collègues le 11 décembre alors que ces derniers escortaient une équipe de médecins dans la province de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest du pays, à la frontière avec l’Afghanistan). C’est dans cette région du Nord-Ouest pakistanais où se trouvent les Zones tribales sous administration fédérale (Fata) que les militants du TTP – qui accusent Islamabad d’opérations contre-insurrectionnelles et de garder captifs certains de leurs membres – mènent essentiellement leurs attaques. Toutefois, avec ce regain de tension, de grands centres urbains pakistanais pourraient faire partie des prochaines cibles de ce groupe extrémiste.
Europe
France (Nouvelle-Calédonie)
Le troisième et dernier référendum sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie, le dimanche 12 décembre, s’est soldé par un score massif de 96,49% en faveur du «non» à l’indépendance. Le scrutin a été marqué par une faible participation (43,87%), corrélée au boycott du mouvement indépendantiste. Celui-ci a indiqué ne pas reconnaître la «légitimité» ni la «validité» de ce vote qu’il considère comme non conforme à «l’esprit de l’Accord de Nouméa». Des manifestations pourraient avoir lieu prochainement à l’appel des dirigeants indépendantistes, ces derniers écartant pour l’heure toute discussion avec l’exécutif avant la prochaine élection présidentielle.
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