New York est en passe de devenir la plus grande ville étasunienne à donner accès aux urnes aux possesseurs d’une carte verte ou légalement autorisés à travailler dans le pays. Elle concernerait environ un million d’étrangers, soit un habitant sur neuf de la capitale culturelle et économique de l’est américain. La loi ordonne au Conseil des élections d’élaborer un plan de mise en œuvre d’ici juillet, les non-citoyens ne pourront voter qu’à partir de 2023. Ils pourront choisir le maire de la ville, le conseil municipal, les présidents d’arrondissements, le contrôleur et l’avocat public. En revanche, il ne leur sera pas possible de voter pour le président, pour les membres du congrès ou participer aux élections d’Etat
“Ce n’est pas un secret nous écrivons l’Histoire”
Cette décision de la ville pourrait enflammer le débat national sur le droit de vote, dans un contexte où de nombreuses personnes accusent à tort qu’une fraude généralisée par des non-citoyens ait eu lieu lors des élections fédérales. Ydanis Rodriguez, membre du Conseil et l’un des principaux acteurs du projet de loi, déclarait “ce n’est pas un secret, nous écrivons l’Histoire” dans un communiqué publié après le vote. Ron Hayduk, professeur de sciences politiques à l’Université d’État de San Francisco a par ailleurs souligné que la ville de “New York, patrie de la Statue de la Liberté et d’Ellis Island serait un endroit approprié pour ancrer un mouvement national visant à étendre les droits de vote des immigrants”.