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Français à l'étranger
26 janvier 2022

Jonathan Derai : « Odyssey contribue à enrichir l’offre d’enseignement français à l’étranger »

Réunissant 16 établissements scolaires dans le monde allant de la maternelle au lycée, le Groupe Odyssey fait rayonner l'éducation française en conjuguant excellence pédagogique, plurilinguisme et ouverture internationale. Entretien avec Jonathan Derai, vice-président et cofondateur du groupe.

Français à l’étranger : Quelle est la genèse du Groupe Odyssey et dans quelles circonstances a-t-il vu le jour ?

Jonathan Derai : Odyssey est un groupe français d’éducation internationale qui réunit 16 établissements scolaires dans 15 pays en Europe, en Afrique et en Asie. Notre motivation première en tant que fondateurs[1] est notre passion pour l’éducation et la francophonie. Dans un contexte où la demande mondiale d’éducation est en croissance continue, nous avions le désir de créer une nouvelle offre scolaire associant à l’excellence éducative française, l’ouverture internationale, l’esprit d’innovation et le plurilinguisme indispensables à la formation des élèves au XXIe siècle. Nous avons ainsi créé nos premiers établissements en 2017 et 2019 dont la qualité pédagogique a été rapidement reconnue par les autorités françaises et qui ont bénéficié de la confiance des familles. Depuis, nos établissements ont grandi ainsi que notre groupe qui a vu de nombreux établissements, portés par ces mêmes valeurs et la même ambition, nous rejoindre.

FAE : Comment faire vivre l’éducation française dans un contexte où la langue anglaise et l’éducation anglo-saxonne prend une place toujours plus importante à travers le monde ?

J. D. : C’est précisément la mission d’Odyssey ! Nous sommes un groupe éducatif pleinement français et international. Pleinement français car depuis notre siège à Paris, nous avons constitué une équipe d’experts pédagogiques qui nous permettent de faire de nos établissements des vitrines de l’excellence éducative française. Mais aussi pleinement internationaux car former les jeunes générations du monde entier à être des citoyens épanouis et éclairés impose de penser la pédagogie et les apprentissages avec une perspective à la fois locale et internationale. C’est la raison pour laquelle, de la maternelle au lycée, notre enseignement est plurilingue avec, aux côtés de la langue française, l’anglais et la langue du pays (et encore davantage en secondaire).

Nous accueillons des élèves de toutes nationalités dans des lycées français qui leur offriront une véritable éducation internationale autour de valeurs humaines fortes et les intégrerons dans ce qui sera pour eux une communauté pour la vie. Cette éducation tournée vers l’internationale conjuguée à notre exigence de qualité pédagogique et d’innovation suppose de s’adapter aux besoins et aux caractéristiques de chaque élève (sa personnalité, ses forces, ses faiblesses). Notre priorité est la réussite et l’épanouissement de chacun d’entre eux dans leur scolarité pour leur offrir un passeport pour les universités de référence dans le monde entier.

FAE : Comment définiriez-vous la pédagogie mise en œuvre dans vos établissements ?

J. D. : Nos élèves viennent d’horizons divers et nous sommes convaincus de la nécessité d’accomplir notre mission éducative à travers la notion de pédagogie personnalisée et active. Il s’agit notamment de considérer l’élève comme un acteur de ses apprentissages, tout en développant ses compétences sociales et comportementales. Ce qu’on appelle les soft skills. D’autre part, nous voulons offrir une éducation qui réponde aux enjeux contemporains où le digital, les sciences et les activités créatives sont stratégiques. Ces éléments participent à un certain nombre de standards que nous appelons les « marqueurs Odyssey ». Notre ambition est d’offrir aux élèves le meilleur des deux mondes : l’excellence académique française et le dynamisme de l’éducation internationale. Et nous portons une attention particulière à la qualité de nos enseignants. Leur expertise, leur engagement et leur formation continue sont au cœur de notre pédagogie. Nos enseignants trouvent ainsi dans nos établissements un environnement et leur permettant d’exprimer leur talent et leur créativité.

FAE : Comment parvenez-vous à intégrer le multilinguisme dans vos programmes ?

J. D. : C’est un sujet très important que nous avons travaillé rigoureusement en nous appuyant sur les meilleures pratiques pédagogiques validées par la recherche et sur le terrain. Je rappellerais d’abord que la langue française reste en toutes circonstances notre langue de référence. C’est la condition de l’homologation de nos établissements et de la réussite de nos élèves aux examens français. D’ailleurs, si un élève ne maîtrise encore parfaitement la langue française à son arrivée en primaire, nous l’intégrons dans notre programme « Passerelle » qui lui permet de bénéficier d’un renforcement linguistique personnalisé et accéléré.

Quant à la langue anglaise, elle est déjà – ou est en train devenir dans des établissements qui viennent tout juste de nous rejoindre – enseignée au quotidien dès la maternelle. Cela s’applique également à la langue locale. Quel que soit le contexte de nos établissements, la parfaite maîtrise de l’anglais par nos élèves à l’issue de leur scolarité est essentielle. C’est pourquoi, tous nos enseignants sont des professeurs locuteurs natifs (native speakers) qui suivent le programme français mais enseignent dans leur langue maternelle. Nos élèves peuvent ainsi bénéficier d’enseignements intégrés où, par exemple, on apprend le français ou l’anglais mais aussi en français et en anglais.

FAE : Vous avez signé un accord-cadre avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) en juillet dernier. Que vous apporte-t-il ?

J. D. : Cet accord est un cadre de coopération avec l’État et une reconnaissance institutionnelle d’Odyssey, en tant qu’acteur privé qui contribue à enrichir l’offre d’enseignement français dans le monde et qui est déjà présent dans une quinzaine de pays. L’AEFE anime ce formidable réseau de l’enseignement français à l’étranger qui contribue au rayonnement de la France, et s’est vue fixer par le Gouvernement un objectif de doublement des effectifs scolarisés à horizon 2030, en s’appuyant notamment sur les initiatives privées. Cet accord-cadre permet un dialogue continu entre l’AEFE et Odyssey sur plusieurs thématiques structurantes allant du pédagogique au développement. Aux côtés des acteurs institutionnels classiques, Odyssey contribue à enrichir l’offre d’enseignement français à l’étranger à travers notre identité de groupe d’enseignement privé et international.

FAE : Quels sont les principaux projets que vous portez en ce moment ?

J. D. : Notre priorité, c’est d’aller toujours plus loin dans l’excellence pédagogique et le développement de notre communauté éducative. Nous préparons plusieurs annonces en ce sens pour 2022 : de nouveaux programmes passionnants dans le domaine des sciences et technologies, l’accélération de notre pédagogie sur le digital, des projets culturels associant tous nos établissements, de nouveaux programmes de formation pour nos enseignants, etc.

Nous avons également un projet particulièrement emblématique, celui de faire de l’Institut Saint-Dominique de Rome un véritable campus international qui a l’ambition de devenir une référence en Europe et dans le réseau d’enseignement français dans le monde. L’Institut Saint-Dominique proposera un parcours entièrement trilingue et ouvrira une nouvelle section IB anglophone au lycée. Sur son campus unique de 5 hectares, nous ouvrirons une « Académie Odyssey » avec un nouvel internat accueillant des élèves du monde entier et en particulier de notre réseau, pour effectuer des trimestres ou semestres « hors les murs », participer à des Holiday camps, des stages culturels et sportifs, etc. Il s’agira d’un véritable hub international et d’une vitrine pour Odyssey en termes pédagogique et culturelle.

[1] Les fondateurs d’Odyssey sont Luc Chatel (ancien ministre de l’Éducation nationale), Younes Slaoui (ancien consultant en stratégie) et Jonathan Derai (ancien chef de cabinet au ministère de l’Éducation nationale).

 

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