On savait déjà que les visiteurs étrangers seraient interdits de stade pendant les Jeux olympiques de Pékin, le comité d’organisation annonçait il y a quelques jours que les spectateurs chinois aussi devront suivre les épreuves à la télévision, en raison d’une situation épidémique “compliquée” expliquent les autorités.
Des JO à huis clos !
A moins d’une semaine des premières épreuves, le sujet ici, ce ne sont pas les JO, assure Yoan Gandin, formateur-didacticien en langue étrangère à l’université de Pékin et installé en Chine depuis 2007, mais bien la pandémie de Covid-19. “Ils essaient de sécuriser la ville au maximum, surtout au niveau sanitaire. On est toujours dans la politique du zéro cas. Officiellement, on est très loin des statistiques européennes actuelles, mais on ferme radicalement des quartiers dès qu’un cas apparaît, ça bouscule la vie quotidienne de tout le monde.”
Bulle sanitaire
Le timing tombe en effet au plus mal pour le pays, qui avait réussi à enrayer la circulation du virus depuis la crise initiale de Wuhan, fin 2019. Dans ce contexte pandémique, les organisateurs ont déployé une flotte de robots pour de nombreuses tâches. Certains sont ainsi capables de porter jusqu’à 300 kilos de matériel et de produits qu’ils distribueront ou déposeront ensuite dans l’enceinte du “Nid d’Oiseau”, le stade olympique de la capitale, pour éviter tout contact.
Toute la zone a été bouclée par 200 km de barrières, formant une bulle sanitaire où athlètes, journalistes, cadres sportifs et employés des JO devront rester confinés, séparés de façon étanche de la population chinoise. Et dans la cantine réservée à la presse, les repas descendront du plafond, une scène digne d’un épisode de la série de science-fiction britannique à succès Black Mirror. Lire et écouter la chronique ici
Lui écrire : francais.beijing@gmail.com