Les modes de travail ont été bouleversés par la pandémie avec notamment une montée du télétravail. Venise compte surfer sur cette tendance pour attirer des résidents. « Avec la pandémie de Covid-19, beaucoup de gens très qualifiés veulent déménager », rappelait dernièrement Massimo Warglien, professeur de management à l’Université Ca’Foscari de Venise, à la revue américaine Bloomberg Businessweek, citée par le magazine Courrier International.
Venywhere, c’est le nom donné au projet pour repeupler Venise. Mis en place par l’Université Ca’Foscari et la Fondation de Venise, il s’agit d’une plateforme pour attirer les télétravailleurs.
N’ayant pas vocation à subventionner les futurs résidents, il est le « couteau suisse de l’installation ». Le site internet réunit de nombreux services essentiels à une installation dans un pays étranger et à la vie quotidienne. On peut notamment trouver une place dans un espace de coworking, s’inscrire à un cours de langue, s’affilier au système de santé italien, se procurer une carte SIM ou programmer des activités de loisir.
En outre, qui dit télétravail dit aussi connexion WI-FI, et Venise n’est pas première de la classe dans ce domaine. Cette problématique est l’une des priorités de Venywhere.
La difficulté de l’accès au logement
La plateforme Venywhere entend également se pencher sur ce problème déterminant pour attirer des résidents potentiels. Réduire les locations saisonnières et aménager les bâtiments historiques font partie des ambitions du projet.
En 71 ans, le cœur historique a en effet perdu plus de deux tiers de sa population ! En 1950, on recensait 174 000 habitants contre environ 50 000 selon les derniers chiffres en date. Cette partie de Venise se caractérise aussi par une population vieillissante puisqu’on compte aujourd’hui deux fois plus de quinquagénaires que de personnes âgées entre 20 et 30 ans.