Bertrand Dupont est un investi et il en est fier ! Président de l’UFE Brésil (Union des Français de l’étranger), élu conseiller des Français de l’étranger, membre de la Chambre de commerce France-Brésil, l’homme est aussi (et surtout ?) président des Bretons de São Paulo. Son investiture par les Républicains pour les législatives de juin prochain est donc pour lui dans la continuité de son engagement. Et comme la candidate LR à la présidentielle qu’il soutient, Valérie Pécresse, lui non plus n’hésite pas à «ressortir le Kärcher de la cave» pour dézinguer au jet à haute pression l’actuelle députée LREM de la 2ème circonscription, Paula Fortaza, élue en 2017. «Cela fait dix ans qu’on a des députés des Français de l’étranger mais ils sont peu actifs sur notre zone, en particulier la dernière qui est absolument absente, accuse Bertrand Dupont. C’est une élue fantôme qui, d’ailleurs, a préféré se présenter à la mairie du XIXème arrondissement de Paris sous l’étiquette Cédric Villani (candidat à la mairie de Paris en 2020, NDLR) que de s’occuper des Français de l’étranger. Elle se réveille un peu depuis six mois mais elle n’a rien fait en cinq ans.»
Réévaluer les bourses d’études
Bertrand Dupont égraine ensuite les projets que lui veut mener en faveur de ses compatriotes expatriés : une généralisation du vote en ligne et des procurations à distance sur le modèle des certificats de vie. Il souhaite aussi fluidifier les pensions retraite, en particulier les pensions de réversion. Au Brésil, affirme-t-il, on peut attendre trois à cinq ans pour qu’un dossier soit traité ! Le Breton appelle encore à réévaluer certains plafonds d’aide, en particulier celles attribuées aux adultes handicapés et les bourses d’études. «C’est bien gentil de vouloir doubler le nombre d’élèves dans les établissements français à l’étranger, tonne-t-il. Mais quand on voit que les bourses ont baissé de dix millions dans le budget 2022, ce n’est pas comme cela que l’on va y arriver !» Lui est persuadé qu’il n’y aura pas de deuxième effet Macron, comme il y a cinq ans. A l’époque, avait dit Edwy Plenel, fondateur de Médiapart, «même un âne avec l’étiquette En Marche aurait été élu !»