«J’ai grandi dans une famille marocaine qui n’a jamais renié ses origines mais qui a toujours eu à cœur de respecter le pays qui nous nourrissait, argumente-t-elle. Alors, représenter les Français de l’étranger à l’Assemblée s’inscrit dans la logique de mon parcours.» Elle a fait partie de l’équipe municipale de Dreux de 2014 à 2020. Collaboratrice au cabinet de Valérie Pécresse jusqu’à la fin de l’an dernier, essayiste, la jeune femme a été faite chevalier de l’Ordre national du mérite et affirme vivre désormais à plein temps au Maroc. Pendant la campagne, elle aura à cœur de se pencher sur les nouveaux problèmes liés à la crise sanitaire et qui ont pu renforcer l’impression «des expatriés d’être des citoyens de seconde zone. Ils ont connu des problèmes de mobilité, d’accès aux soins et aux vaccins». Elle n’oublie pas non plus les questions liées à «l’éducation et la scolarisation qui sont majeures pour les familles ».
Naïma M’Faddel n’est pas tendre avec l’actuel député LREM de cette neuvième circonscription, M’jid El Guerrab, élu en 2017, en pleine vague Macron, et qu’elle accuse d’imposture : « Moi, je connais bien les problématiques que rencontrent mes compatriotes, avance-t-elle. Lui n’habite pas le Maroc, il n’avait aucune famille au Maroc. Il est arrivé un peu par hasard, tandis que moi, j’ai non seulement des enfants mais aussi des frères expatriés et mes petits-enfants sont scolarisés au sein d’établissements français au Maroc». Si elle est élue, Naïma M’Faddel compte aussi faire avancer toutes les questions liées à la qualité d’accès aux services consulaires, aux soins de santé, au développement de l’entrepreneuriat ou encore aux personnes en situation de handicap. «Et puis, ajoute-t-elle, il y a les problèmes de la double fiscalité et de bancarisation car certains de nos compatriotes au Maghreb ou en Afrique de l’Ouest n’ont pas accès à un compte bancaire.»