Année d’adhésion à l’Asean : 1985
Français inscrits au registre consulaire : 7 162 (2021)
Population : 99,7 millions d’habitants (2021)
Taux de croissance PIB : 2,5% (2021)
Taux d’inflation : 3,2% (2020)
Taux de chômage : 2,42 % (2020)
Répartition secteurs d’activité :
dans le PIB : (2017)
- Agriculture : 15,3%
- Industrie : 33,3%
- Services : 51,3%
dans l’emploi : (2017)
- Agriculture : 40,3%
- Industrie : 25,7%
- Services : 34%
Comment créer son entreprise ?
La loi commune sur les investissements (LCI) et la loi unifiée sur les entreprises (LUE), entrées en vigueur le 1er juillet 2006, ont mis fin au régime discriminatoire qui prévalait par le passé et qui prévoyait des législations différentes selon que les entreprises étaient vietnamiennes ou étrangères. Désormais, une entreprise peut être à 100 % à capitaux étrangers.
Pour créer son entreprise, la première étape est de choisir une forme juridique. Voici les deux plus courantes :
– La Limited Liability Company (LLC), équivalent de la SARL/EURL. Cette forme peut avoir de 1 à 50 fondateurs ou propriétaires. Cette forme ne permet pas d’avoir des actionnaires. La LLC peut-être détenue à 100% par des investisseurs étrangers sauf dans certains domaines (publicité, logistique et tourisme) où il vaut mieux fonder une JSC ;
– La Joint Stock Company (JSC) qui doit compter au minimum 3 associés. Cette forme permet d’avoir des associés, qui ne sont responsables que dans la limite de leur apport.
Après avoir fait le choix d’une forme juridique, il est temps de faire une demande de certificat d’investissement. Cette étape prend environ quinze jours. Puis, il faudra demander un certificat d’enregistrement. Une fois ce dernier reçu, l’entreprise existe légalement. Les prochaines étapes sont l’enregistrement du sceau de l’entreprise, le paiement annuel de la taxe professionnelle, l’annonce officielle et publique de la création d’entreprise et l’ouverture d’un compte bancaire.
Il est intéressant de savoir que la ville d’Hô Chi Minh a mis en place des dispositifs pour aider les investisseurs étrangers, en réduisant les délais et les formalités administratives, en particulier dans les zones franches.
Dans quels secteurs investir ?
Les différents marchés relatifs aux transports au Vietnam devraient se développer dans l’avenir. Pour le marché aérien, on estime une croissance de 15,8% annuelle pour les dix années à venir ; d’ici 2040, le Vietnam devrait être l’un des pays les plus dynamiques dans ce secteur. Ensuite, pour tout ce qui a trait au commerce maritime le Vietnam dispose d’un emplacement idéal. Situés au croisement de l’Asie du Sud-Est et de l’Asie-Pacifique, ses ports voient passer chaque année 13 millions de tonnes de marchandises. Enfin le pays compte une importante population qui devrait augmenter à l’avenir, nécessitant l’amélioration et le développement des réseaux de transports. Les deux plus grandes villes, Hanoï et Hô Chi Minh subissent une pression de plus en plus forte sur leurs infrastructures.
L’avenir peut aussi représenter une menace pour le secteur agricole. Si aujourd’hui le Vietnam est un gros exportateur agricole, avec près de 41 milliards de dollars de produits exportés en 2020, le changement climatique affectera durement ce secteur. Le pays a subi plusieurs épisodes de sécheresse ainsi que des épisodes de salinisation des eaux douces du détroit du Mékong. Pendant plusieurs décennies, le pays a basé tout son secteur sur une exploitation intensive qui, aujourd’hui, n’est plus adaptée. Il y a donc une véritable demande pour les entreprises pouvant développer une agriculture durable.
D’autre part, la question des ressources énergétique est cruciale pour le développement du pays. La majorité des besoins nationaux est, pour l’instant, fournie par l’hydroélectricité et la biomasse. Or, d’autres énergies renouvelables comme l’énergie solaire ou encore le gaz naturel ne sont pas encore assez exploitées pour pouvoir répondre aux besoins énergétiques du futur. Avec un essor économique rapide et une croissance démographique constante, il n’est guère étonnant que les deux plus grandes villes vietnamiennes apparaissent souvent dans le classement des cités les plus polluées au monde. Il y a aujourd’hui un tel manque d’entreprises capables de proposer une économie durable que le gouvernement a ouvert le secteur de l’énergie aux étrangers, jusqu’alors réservé aux Vietnamiens.
Enfin le secteur de la santé ne parvient pas à répondre aux besoins des Vietnamiens. Au sein des établissements dédiés, les taux d’occupation peuvent avoisiner les 200%. Ce secteur est fortement pénalisé par un manque de structures et de personnels qualifiés. La croissance de la population et son vieillissement annoncé sont de nature à amplifier les effets d’une conjoncture déjà tendue dans le domaine de la santé au Vietnam.