Depuis 2002, l’école française de Saint-Pétersbourg accueille les enfants de ses ressortissants installés dans capitale des tsars de Russie. En 2018, la structure est confiée à l’opérateur privé Scolae Mundi, qui compte sept établissements en Europe centrale et orientale. Trois ans plus tard, le réseau d’écoles françaises est finalement intégré au groupe Odyssey, groupe éducatif français d’enseignement scolaire qui accueille près de 2 000 élèves dans le monde. Pour l’école française de Saint-Pétersbourg, c’est un nouveau chapitre de son histoire qui s’ouvre. Avec, à la clé, la concrétisation de nombreux projets.
En premier lieu, celui d’agrandir les capacités de l’établissement. Si l’établissement accueillait jusqu’ici les élèves de la première section de maternelle au CM2, avec Odyssey, le but est désormais de les accompagner, aussi, de la sixième à la terminale. Dès l’année prochaine, les 13 élèves de CM2 pourront commencer ensemble leur première année de collège. Avant cela, reste encore à « recruter des professeurs » et « à trouver un nouveau bâtiment, pour accueillir la classe », détaille Fabrice Humann, directeur de l’école depuis septembre 2020. Des inspecteurs de l’Éducation nationale, chargés de délivrer l’homologation, doivent d’ailleurs se déplacer à Saint-Pétersbourg. « Grâce à Odyssey, tout cela devient possible, affirme-t-il. Nous allons enfin pouvoir nous agrandir, et élargir notre offre pour les Français qui vivent ici. » Pour ce faire, l’école pourrait à terme quitter le centre-ville – où il est impossible d’accueillir tous les élèves – et s’installer ailleurs.
Le français, le russe, et l’anglais
Dès la rentrée 2021, les 93 élèves de l’école pourront également bénéficier d’un programme bilingue. Aux cours en français s’ajouteront des séances d’anglais huit par semaines, et ce, dès la première année de maternelle. Une corde de plus pour les enfants de l’école, pour 80% d’entre eux russophones. « À terme, en sortant de chez nous, la majorité des élèves sera trilingue. Cela fait partie des valeurs que nous souhaitons leur transmettre : l’ouverture sur le monde », indique Fabrice Humann.
Avec l’intégration à Odyssey, le directeur souhaite développer, en parallèle, d’autres projets pédagogiques. Objectif : pousser les élèves à s’engager. Aux côtés des travaux scientifiques et artistiques, Fabrice Humann a par exemple à cœur de promouvoir le sport à l’école, « vivier de valeurs positives pour les enfants ». « Sur ce volet, l’intégration de notre école à Odyssey va nous permettre de passer à la vitesse supérieure », assure-t-il. Dans l’agenda de cet ancien professeur de l’académie de Strasbourg ? Lier partenariats avec des clubs de sports français de Saint-Pétersbourg et obtenir le label « Génération 2024 ». Et pourquoi pas, aussi, monter une équipe de football au sein de l’école, qui pourra disputer des tournois avec les autres établissements de la ville.