Elle a quitté la France en 2000 pour suivre son mari, cadre dans la finance, pour les États-Unis. Cinq ans plus tard, le couple rentre en France avant de s’envoler pour l’Asie, d’abord au Japon puis à Hong Kong. En France, Catya Martin était directrice de cabinet de Serge Dassault, une proximité avec l’industriel et homme d’affaires qui l’a marquée à vie. «Adolescente, je faisais partie des jeunes RPR pour faire élire Jacques Chirac à l’Élysée », se souvient-elle. Réélue l’an dernier conseillère des Français de l’étranger pour Hong Kong et Macao et à l’Assemblée des Français de l’étranger pour l’Asie-Océanie, elle brigue donc désormais un mandat de députée, tout naturellement investie par les Républicains. «Ça reste dans ma logique d’engagement, explique Catya Martin. J’étais suppléante de Thierry Mariani quand il a été député et j’ai toujours eu un engagement public, depuis gamine, mon père était très engagé. C’est quelque chose qui a toujours été important pour moi, ça a toujours fait partie un peu de mon ADN.»
Fiscalité et résidence principale
Parmi les dossiers qu’elle souhaite faire avancer si elle entre au palais Bourbon, elle cite la fiscalité, «notamment avec cette inégalité entre les Français d’Europe et hors Europe autour de la CSG-CRDS. Ça, c’est une vraie complication. L’autre sujet est la reconnaissance des Français à part entière avec la résidence principale en France, et non pas une résidence secondaire parce qu’on est d’abord français.» Catya Martin évoque aussi le statut des entrepreneurs français à l’étranger : «Quand on a des politiques, des ministres, qui viennent nous rencontrer, nous la communauté française à l’étranger, on a systématiquement le même discours : « Vous, les entrepreneurs, vous êtes nos ambassadeurs. Et puis, dans les faits, on n’est absolument pas reconnus.» Quant à l’actuelle députée de la circonscription, Anne Genetet, Catya Martin lui reproche essentiellement son absence du terrain. «Je serai plus proche, j’aurai plus le fonctionnement d’un député comme on peut les avoir en France, dans sa circonscription, plutôt que d’être uniquement à siéger à l’Assemblée. J’ai aussi une bonne connaissance de l’expatriation avec ses différences. Ça donne une vision assez large.» Catya Martin a prévenu ses amis : si elle est élue députée en juin et qu’elle perd cette proximité, ils auront le devoir de la rappeler à l’ordre !