Le deux hommes ont un parcours similaire : ils ont passé la plupart de leur vie à l’étranger, en particulier en Inde jusqu’à six ans pour Artus Galiay, puis l’Uruguay, Bruxelles et Londres. Diplômé de Science Po et de la très réputée London School of Economics, embauché par la banque d’Angleterre, puis débauché par Xavier Bertrand, l’ex-futur candidat de LR à la présidentielle, Artus Galiay n’a pas chômé : «J’ai passé trois ans à agir sur ces différentes questions, à chercher à préparer au mieux la région à l’impact du Brexit, principalement avec l’organisation de grandes réunions d’information à destination de toutes les entreprises européennes pour les prévenir des nouvelles modalités commerciales avec le Royaume-Uni.»
Gestion de la pandémie
À cheval sur le «Channel», un jour en France, un jour en face, Artus Galiay se présente aux élections législatives après le psychodrame du Brexit qui a pourri pour quelques générations sans doute les relations franco-britanniques pour quelques générations. L’attitude de l’actuel député n’a d’ailleurs pas été exemplaire sur le sujet, à en croire Artus Galiay : «Je trouve un peu étrange qu’Alexandre Holroyd, lui-même franco-britannique, ait passé cinq ans à critiquer le Royaume-Uni. Il n’a fait finalement que relayer les accusations du gouvernement d’Emmanuel Macron vis-à-vis des Britanniques et c’est très dommage.» Il n’est pas tendre avec lui non plus quand il s’agit d’évoquer la gestion de la pandémie de Covid-19 de part et d’autre de la Manche : «Je ne l’ai pas vu s’ériger contre toutes les décisions du gouvernement d’Emmanuel Macron qui pénalisaient les Français du Royaume-Uni, surtout les restrictions sanitaires aux frontières. C’est bien beau de communiquer pour dire qu’on n’est pas très favorable, au bout d’un moment, il y a un vrai travail de lobbying à faire en interne au sein du gouvernement pour s’opposer à ces mesures, que ce soit les tests aux frontières ou même les motifs impérieux, mais je n’ai pas du tout l’impression que ce travail a été fait.»
Taux de participation
S’il est élu en juin, Artus Galiay promet donc de s’attaquer au chantier titanesque du rétablissement de la confiance entre Londres et Paris. Ce père de famille fera de l’éducation et de l’emploi ses objectifs de mandat, mais aussi le retour d’un arrêt de l’Eurostar à Ashford, dans le Kent, supprimé depuis deux ans, voire autoriser une deuxième compagnie ferroviaire à opérer dans le tunnel sous la Manche ! Mais le plus grande crainte d’Artus Galiay, en vérité, c’est que la participation à l’élection n’atteigne qu’un taux ridicule, sous les 10 %, comme en 2017, d’autant que le scrutin pour les Français de l’étranger aura lieu le 5 juin, une semaine avant la France. Cherchez l’erreur !