Sur 242 dossiers présentés par les conseillers des Français de l’étranger à travers le monde, le vendredi 11 mars dernier, seulement 94 ont été acceptés par la Direction des Français de l’étranger (DFAE). Cela représente un budget d’environ 800 000 euros soit moins de 40% du budget de l’État alloué à ce dispositif (2 millions d’euros budgétés).
L’incompréhension des conseillers des Français de l’étranger
Les réactions ne se sont pas faites attendre et la colère a emporté l’ensemble des conseillers, au-delà de leur groupe d’appartenance au sein de l’AFE. Le lundi 14 mars c’est l’IDP (Indépendants, Démocrates et Progressistes) qui s’exprimait à travers un communiqué de presse : « Nous demandons un réexamen des dossiers de STAFE passés lors de cette commission et une réforme des critères pour revenir à l’esprit initial du dispositif. ».
Le lendemain, ce fut le tours d’Écologie et Solidarité : « Comment est-il possible que sur une enveloppe de 2 millions d’euros et 242 dossiers représentant 1,9 millions d’euros, l’administration se permette de ne retenir que la moitié des dossiers ? »
Gaëlle Lecomte, conseillère de l’AFE pour la circonscription d’Europe du Sud et membre de la Commission de Stafe a déclaré regretter le manque de prise en compte du travail des élus consulaires lors de cette commission : « notre rôle consultatif cela entraine un découragement général, aussi bien pour les élus que pour les associations ! ».
En effet, il est a noté que les dossiers de candidature à une subvention sont déposés auprès des postes consulaires, examinés par les conseillers consulaires et accompagnés d’un avis avant d’être transmis à la Direction des Français de l’étranger.
C’est dans ce contexte que Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie a annoncé une nouvelle Commission Stafe lors de son discours d’ouverture de la 36e session de l’AFE.
Une commission de rattrapage
Lors de cette « Commission bis » telle que la qualifie Gaëlle Lecomte, étaient présents Laurence Haguenauer de la DFAE, trois élus, deux représentants d’association d’utilité publique et exceptionnellement J-B. Lemoyne. 54 dossiers supplémentaires ont été acceptés et 31 sont sous réserve.
Il s’agit d’une annonce plutôt positive pour les associations des Français de l’étranger cependant tant que l’opacité des critères d’éligibilité ne sera pas résolue, l’incertitude quant à l’attribution de l’aide Stafe demeurera. Une réforme du dispositif Stafe et notamment concernant ces critères reste nécessaire et est appelée par de nombreux élus.