« Monsieur le président », « Madame le président » telle est la manière dont a été interpellée Hélène Degryse, présidente de l’AFE lors de sa 36e session mi-mars. Elle ne laissera rien passer : « j’ai demandé des sanctions et j’espère que les structures (groupe, parti politique et association d’utilité publique) dont cet élu dépend appliqueront des mécanismes d’enquête, de sanction ou de retrait ». Et précise que l’élu concerné a déjà fait l’objet, récemment et localement, de deux signalements pour comportements inappropriés, restés sans suite à l’époque.
« Le fait d’être femme est encore problématique pour certaines personnes », se navre la présidente.
C’est dans ce climat sous tension que la commission de la sécurité s’est emparée de la thématique du harcèlement et des violences envers les élus, suite à une proposition de la présidente justement validée par le bureau de l’AFE.
La présidente dénonce également « une stratégie d’enfumage » avec la publication d’un communiqué de presse sur cette thématique, plus de dix jours après les faits, de la part du groupe Écologie et Solidarité. Groupe dont dépend l’auteur du « Monsieur le président ». Hélène Degryse réagit notamment à la demande d’intervention d’un spécialiste de ces questions formulée dans le communiqué : « demander quelque chose qui est déjà à l’ordre du jour, c’est indécent ! ».
Lorsque la période politique actuelle appelle au bilan, celui de la place des femmes dans la politique sans être négatif n’a rien de réjouissant. Même si les tendances vont à la hausse, 2022 représente toujours un défi pour la visibilité et le respect des femmes.