«On est un peu frustrés et un peu déçus, témoigne sur France Inter Mathieu, un Français de Shanghai, parce que même en étant loin, on a quand même envie de participer à la vie politique de notre pays. On se dit aussi qu’il pourrait y avoir quand même certaines solutions mises en place et on se rend compte que finalement, cela ne va pas être le cas.»
«Dans le cadre d’une politique «zéro Covid», il faut qu’on soit tous alignés, estime au contraire David. Personnellement, d’un point de vue égoïste, je préférerais qu’on puisse avoir des passe-droit mais il ne faut pas non plus qu’on soit stigmatisés et que cela créée des tensions.» Depuis une semaine en effet, les rues de Shanghai sont désertes, les vingt-six millions d’habitants sont enfermés chez eux. Benoît Guidée, le consul de France a bien lancé des discussions avec les autorités chinoises en leur proposant un système de dispense pour aller voter mais elle ont en réalité peu de chance d’aboutir.
Contrairement aux élections législatives, la loi n’autorise pas le vote en ligne pour l’élection présidentielle, explique Guillaume Mallet à RFI, représentant des Français de l’étranger à Shanghai : «Là où je suis plus déçu, c’est sur les appels qui avaient été faits sur les possibilités de faire procuration par visioconférence avec l’agent et la personne qui recevrait la procuration après la vérification d’identité».
Les Français de Shanghai espèrent désormais pouvoir voter eu moins pour le second tour, le 24 avril. Mais la situation sanitaire n’est pas prête de s’arranger puisque la mégapole a enregistré ce mercredi un nouveau record à plus de 20 000 contaminations en vingt-quatre heures.