Une grande effervescence se fait ressentir à quelques heures de la fermeture des bureaux de vote, ce samedi, veille du scrutin en métropole. En raison des six heures de décalage avec la France, les électeurs outre-Atlantique ont fait le déplacement avant les autres. Trente-neuf bureaux ont été ouverts pour les accueillir.
Aux abords du Palais des congrès, la file d’attente s’étend sur plusieurs centaines de mètres. Une première dans ce lieu pour faire face à l’affluence d’électeurs, qui a fortement augmenté depuis la dernière élection présidentielle en 2017. Les conclusions organisationnelles avaient pourtant été tirées afin que le scrutin se déroule dans les meilleures conditions. « Il y a de fortes attentes de la communauté française et c’est un moment capital dans la vie de notre communauté, donc on avait à cœur que cela se déroule au mieux », avait confié la semaine dernière la consule Sophie Lagoutte à nos confrères de TV5 Monde.
Laurent, établi depuis 25 ans à Montréal, tient à remplir son devoir de citoyen malgré les deux heures d’attente. « Notre démocratie va mal. Il y a une éventualité non négligeable qu’elle approche ses derniers moments. Je pense que l’on vit une élection historique, celle de la dernière chance », confie-t-il avec lassitude. Pour les élections législatives, dans deux mois, les électeurs de l’étranger auront la possibilité de voter par internet. Solution qui assure de le réjouir, comme un bon nombre des Français de la province.
En 2017, Emanuel Macron était sorti en tête à Montréal avec 36 % des voix, suivi de Jean-Luc Mélenchon, qui avait recueilli 30 % de suffrages. Dimanche, au Québec, les résultats du premier tour sont attendus à 14 heures, heure locale.