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Laura Mousnier
10 mai 2022

Pénurie de main-d’œuvre au Canada : le gouvernement se retrousse les manches

Après deux ans de pandémie, l’économie canadienne bat son plein et le taux de chômage a atteint son niveau le plus bas avec 5,3%. Cependant beaucoup de postes sont encore à pourvoir et le manque de travailleurs se fait fortement sentir.

337.000 postes créés en février 2022 et 73.000 le mois suivant selon nos confrères du Figaro, la reprise économique au Canada va bon train. Alors que les offres d’emploi coulent à flot, les employeurs peinent à trouver des travailleurs.

Le gouvernement canadien souhaite poursuivre cette croissance et met en place différentes mesures, notamment pour faciliter l’accès à l’emploi des travailleurs étrangers temporaires (TET).

« Tout au long de la pandémie, le gouvernement a assuré l’arrivée sûre et le traitement prioritaire des permis de travail des travailleurs étrangers temporaires, essentiels aux secteurs de première ligne. Maintenant, alors que nous nous relevons doucement de la pandémie et cherchons à pourvoir les postes toujours vacants, nous continuerons de rendre le Programme des travailleurs étrangers temporaires encore plus accessible, efficace et souple, en soutien aux employeurs qui souhaitent accroître leur effectif et prendre de l’expansion », a déclaré le mois dernier le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser.

Le 4 avril dernier, la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap au Canada, Madame Carla Qualtrough, a annoncé le plan d’action pour les employeurs et la main-d’œuvre.

> Ce qui change

  • En période de pointe saisonnière, il existe une exemption saisonnière de la limite à l’embauche pour les employeurs. Cette exemption est dorénavant permanente. Les employeurs des industries saisonnières pourront embaucher autant de travailleurs étrangers que nécessaire pour une durée d’emploi maximale de 270 jours civils par année contre 180 auparavant.
  • L’employeur canadien qui souhaite embaucher un travailleur étranger devra dans la plupart des cas doit fournir à ce dernier une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT). La durée de validité de ce document est temporairement allongée en passant de 9 à 18 mois.
  • Dans le cadre des emplois à haut salaire et des talents mondiaux, la durée d’emploi maximale était de deux ans. Dorénavant cette durée d’emploi peut être prolongée à un maximum de trois ans.
  • Hausse du plafond d’embauche de travailleurs étrangers. Il passe de 10% à 20% et même 30% dans certains secteurs où la pénurie est manifeste.
  • Suppression de la politique de refus de traitement en cas de taux de chômage de 6% ou plus.

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