Le Royaume-Uni est le troisième marché en Europe, derrière la France et la Belgique, pour le Club Med. Pour Estelle Giraudeau, directrice pour toute l’Europe du Nord depuis Londres, près d’un an et demi après le déclenchement du Brexit, sans surprise, comme dans tout le secteur du tourisme, c’est au niveau des recrutements que le bât blesse pour la marque au trident : “On a une pénurie de candidats sur certains postes, sur des salaires un peu plus bas que des positions managériales. C’est un réel frein à la production pour nous.”
Car depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Europe, effective depuis le 31 janvier 2020, le gouvernement britannique a établi un système à points afin de privilégier les candidats les plus compétents, comme aux États-Unis ou au Canada.
Seize nouveaux villages
Plus question de se rentre à Londres pour y travailler sans un visa, que les entreprises doivent financer pour tous les collaborateurs européens qu’elles veulent faire venir sur les rives de la Tamise, ce qui représente un coût non négligeable, même pour des stagiaires.
Estelle Giraudeau précise : “Pour nous, le sujet est important parce que les stagiaires font vraiment partie de l’équipe, ce sont de vraies ressources et on doit financer un visa pour eux aussi, même s’ils ne restent que six mois.”
Le Club Med espère clore bientôt cette période noire. En dehors de l’Asie, où il est toujours au ralenti, le groupe, dont le propriétaire est désormais le chinois Fosun, espère à la fin du premier semestre de cette année un retour à son niveau d’activité de 2019. Il prévoit même l’ouverture de 16 nouveaux villages d’ici à l’an prochain. Lire et écouter la chronique ici