En avril 2022, le taux de chômage au Danemark était de 4,3 %, selon Eurostat. Un chiffre bien plus faible que celui de la zone euro, à 6,8 %. Le pays, impacté comme partout ailleurs dans le monde par le Covid-19, a bien résisté à la pandémie, notamment grâce aux aides débloquées par le gouvernement. Le 18 avril, le gouvernement danois a validé la création d’une aide d’environ 13 milliards d’euros afin de soutenir les entreprises confrontées à une chute de leurs revenus suite aux mesures de confinement.
Le pays se distingue par ailleurs par un marché du travail extrêmement flexible, basé sur le concept de « flexisécurité ». Initiée en 1994, cette doctrine conjugue une plus grande facilité de licenciement pour les entreprises à des indemnités longues et importantes pour les salariés licenciés. Ainsi, il est aussi facile d’embaucher que de licencier. Pour les quelque 6 000 Français expatriés au Danemark, les opportunités d’emploi sont nombreuses.
Travailler
Muni de votre numéro d’identification personnel (CPR-nummer), obtenu après enregistrement au Registre national de la population (Folkeregister), vous pouvez vous lancer dans la recherche d’emploi. Vous trouverez la liste des pièces à fournir et le formulaire sur le site New to Denmark.
En tant que citoyen de l’Union européenne, vous n’avez pas besoin d’un permis de travail. Par ailleurs, si vous avez déjà trouvé un emploi avant votre arrivée, vous pouvez vous rendre sur le portail officiel pour les étrangers pour obtenir plus facilement un permis de séjour.
Pour les autres, vous pouvez d’abord vous rendre au Job Centre, le Pôle Emploi danois, de la ville dans laquelle vous êtes installé.
Le Spouse programm, mis en place à Copenhague et dans d’autres villes du pays, guide quant à lui les conjoints des expatriés dans leur recherche d’emploi.
> Quelques sites qui peuvent vous aider dans vos recherches
- « City of Copenhagen Website »
- « Work in Denmark »
- La chambre de commerce franco-danoise
- « Jobnet », site public de recherche d’emploi
Avant de partir, vous pouvez consulter le site Internet de Pôle emploi en France pour trouver des offres au Danemark. Eures, le dispositif européen de l’emploi, propose aussi de nombreuses offres d’emploi et conseils pour bien appréhender le pays. Vous pourrez y retrouver des fiches concernant la situation du marché danois et les habitudes locales de travail. Comme par exemple, la langue parlée en entreprise. Parler danois n’est pas obligatoire dans tous les secteurs, mais il est fortement recommandé d’avoir quelques notions. Grâce à votre un numéro CPR, vous pouvez suivre des cours de danois gérés par la municipalité de votre lieu d’habitation pendant vos premières années de résidence. Depuis juillet 2020, ils sont de nouveau gratuits. Une bonne occasion d’apprendre !
Les secteurs qui recrutent
Le Danemark est un des leaders mondiaux de l’énergie éolienne. Logiquement, le secteur est donc pourvoyeur d’emplois, tout comme ceux de la construction écologique et des technologies environnementales. « L’informatique », « la digitalisation » et « le domaine pharmaceutique » sont également riches en offres, d’après Anders Torbøl, président de la Chambre de commerce franco-danoise (CCI). « Il y aussi un manque global de main-d’œuvre dans la construction et le bâtiment, des secteurs à prendre en considération », ajoute-t-il. Le Danemark étant grand exportateur de produits agricoles, il recherche également régulièrement de saisonniers pour travailler dans l’une de ses 55 000 fermes.
Entreprendre
Le Danemark est la porte d’entrée du marché nordique. Pour un entrepreneur, c’est une localisation idéale, entre Europe du Nord et Europe de l’Ouest. D’autant plus que l’environnement des affaires y est très sain. Le pays se classe 4e du dernier classement Doing Business établi par la Banque mondiale, d’après des données recueillies en 2019. Le taux de fiscalité sur les sociétés relativement faible (22 %), couplé à l’aide spéciale aux investisseurs étrangers octroyée par le ministère des Affaires étrangères danois – pour une période de trois ans – sont des avantages non-négligeables pour les expatriés en quête d’entrepreneuriat.
Pour en savoir plus sur l’aide du ministère : www.investindk.com
Pour créer votre entreprise, vous pouvez aussi faire appel à la CCI franco-danoise. Elle vous accompagnera dans vos démarches et vous donnera des conseils relatifs à l’implantation de votre société. La structure propose aussi des locations de bureaux, et, par inscription « d’accéder à son réseau dans tout le pays », indique Anders Torbøl.
Renseignez-vous également sur les impôts sur le site danois dédié. Un questionnaire destiné à évaluer votre projet y est proposé. D’après l’association Copenhague Accueil, en cas de questions, « il ne faut pas hésiter à appeler » directement les équipes, « très accessibles ».
Enfin, pour immatriculer sa société et recevoir le CVR (CPR pour entreprises), il faut se rendre sur virk.dk. Attention, le site est n’est pas traduit en anglais. Vos cours de danois vont seront alors bien utiles.
Près de 150 filiales d’entreprises françaises au Danemark emploient actuellement 13 000 personnes. Les secteurs les plus représentés sont les nouvelles technologies de l’information, les services aux entreprises et aux particuliers, l’industrie (électronique, verre, BTP, transports…), l’énergie et l’environnement et les produits alimentaires.
Étudier
« Étudier au Danemark, c’est presque l’idéal ». Paul Vignes, un étudiant de 20 ans interrogé par Studyrama a franchi le pas en 2016. Le jeune homme, parisien, est actuellement en Bachelor de commerce international à Aarhus, sur la côte est. Pour faire comme Paul Vignes, vous pouvez d’abord vous tourner vers les universités danoises. Elles sont gratuites et attribuent de nombreuses bourses aux étudiants qui en ont besoin. Le Bachelor est l’équivalent de la Licence française, le Candidatus, celui du Master. Les universités proposent aussi les formations en examens continues, c’est à dire avec des contrôles réguliers du niveau de l’étudiant, mais sans examen ou partiels de fin de semestre, ou fin d’année, ce qui libère de la pression des examens, et assure un meilleur taux de réussite.
La rentrée universitaire étant en septembre, les établissements ont fixé la date limite pour postuler au 15 mars de chaque année. Si vous souhaitez vous inscrire uniquement pour un semestre, et commencer à la rentrée de janvier, il vous faudra postuler avant le 1er septembre.
Les admissions hors programme d’échanges type Erasmus sont possibles après un test de langue (généralement le Test danois 2), et examen du dossier. Par ailleurs pour suivre certains cours les universités exigent des conditions spécifiques, comme une note minimale dans une ou plusieurs matières. Renseignez-vous bien avant de partie. À savoir également, certaines universités danoises appliquent des quotas, principalement en médecine et dans l’éducation.
Le Danemark possède 12 universités réparties sur l’ensemble du territoire, dans des villes de grande taille et de taille moyenne.
> Voici les principales universités du pays
- Université de Aarhus
- Université de Copenhague
- Université Danoise de l’éducation à Copenhague
- Université du sud du Danemark de Odense
Le coût de la vie au Danemark est l’un des plus élevés d’Europe. Copenhague est en effet la 5e capitale européenne la plus chère. Financer son séjour est donc impératif pour ne pas se retrouver en position délicate sur place. Le ministère des Affaires étrangères français peut vous proposer des bourses dont la bourse Lavoisier, qui soutient des séjours de recherche et d’études. Le CNOUS (Centre national des œuvres universitaires et scolaires) en dispose également. La carte étudiante internationale ISIC vous permettra d’avoir accès à certaines réductions étudiantes qui vous aideront à maîtriser votre budget.