fbpx


Marlène Panara
15 juin 2022

Anders Torbøl : « dans les entreprises danoises, le dialogue est privilégié au conflit »

Anders Torbøl est président de la Chambre de commerce internationale (CCI) France-Danemark depuis 2011. Pour Français à l’étranger, il livre son regard sur la conjoncture actuelle, et détaille les missions actuelles et à venir de la CCI.

Français à l’étranger (F.A.E) : Quel est le rôle de la CCI France-Danemark et quelles sont ses principales missions ?

 Anders Torbøl (A.T.) : Globalement, notre structure assiste et promeut les relations économiques entre les deux pays. Nous nous adressons aussi bien aux Français installés au Danemark qu’aux Danois de France. À ceux qui s’inscrivent à la CCI, nous leur proposons divers services, comme des hébergements pour leur entreprise où ils peuvent collaborer avec d’autres expatriés, dans un milieu jeune et dynamique. Nous fournissons aussi des services de recrutement, comme des chasseurs de tête. Ces derniers peuvent travailler à leur trouver des employés français ou danois.

Nos équipes organisent également des réunions sur différents thèmes – ressources humaines, innovation – pour les entreprises dont la production se fait au Danemark. Ces dernières peuvent aussi assister à des meetings dédiés à la fiscalité. Nous nous sommes rendu compte il y a quelques années que l’absence de convention fiscale entre les deux pays posaient problème. Cela a pris du temps mais finalement, un accord dans ce sens entrera en vigueur en janvier 2023. Enfin, toute l’année et depuis quelques mois, nous organisons de nouveau des conférences et des galas.

F.A.E : Quel regard portez-vous sur la conjoncture économique actuelle, après deux ans de pandémie ?

A.T. : Nous sortons d’une période difficile. Le Covid-19 a d’abord beaucoup modifié nos habitudes en interne. Comme partout, nous nous sommes mis à la visio, et nous continuons. Ensuite, de nombreuses entreprises ont arrêté d’envoyer des expatriés en mission à l’étranger. Au contraire même, beaucoup ont été rappelés. On l’a vu dans les effectifs des lycées français du pays, qui ont diminué ces deux dernières années. Aujourd’hui, même si la crise s’apaise, nous restons prudents. Je pense qu’il est encore un peu tôt pour se réjouir.

Mais le Danemark reste, malgré tout, un pays attractif pour les Français : son économie a su résister. Aujourd’hui, son produit national brut (PNB) est 53 % supérieur à celui de la France, contre seulement 8 % de plus il y a un siècle. C’est un des critères qui poussent encore des centaines de Français à faire chaque année le choix du Danemark pour leur expatriation.

F.A.E : Dans quels secteurs se situent les plus grandes opportunités d’emploi pour les Français au Danemark ?

A.T. : Tous les métiers liés à la transition écologique sont, ici, très demandeurs, car le Danemark est un pays en pointe en la matière. L’informatique, le digital et l’industrie pharmaceutique sont également des secteurs pourvoyeurs d’emplois. Il y a par ailleurs un manque général de main-d’œuvre dans le domaine de la construction et du bâtiment. C’est une possibilité à ne pas négliger. La page du site Internet de la CCI dédiée au secteur recèle de nombreuses offres.

F.A.E : Quels sont les projets à venir ?

A.T. : Un comité de femmes d’affaires est à l’étude. Ce genre de structures, que l’on a déjà expérimenté dans le passé, est très efficace. Cela permet aux gens de se rencontrer, de parler de leurs problématiques communes entre salariés, mais aussi entre employés et managers. Ici, au Danemark, la société est basée sur la confiance et le respect mutuel. Comme dans d’autres pays scandinaves, le dialogue est privilégié en entreprise, chacun va essayer de s’écouter le plus possible pour éviter à tout prix les conflits. Les Français qui arrivent au Danemark s’en rendent compte très rapidement. C’est ce modèle, appliqué partout sur le territoire, que l’on veut reproduire au sein de la CCI. Tout le problème, c’est de savoir comment créer cette confiance. On s’y efforce, et jusqu’ici, cela a toujours fonctionné.

share Partager

Destinations au banc d'essai

Île Maurice, un hub national de choix pour le groupe International SOS

Le groupe spécialisé dans la gestion des risques de santé et de sécurité a choisi il y a trois de relocaliser son bureau régional pour l’Afrique de Johannesburg à l’île Maurice, d’où il opère sur tout le continent.

Destinations au banc d'essai

Île Maurice et Dubaï: quand géopolitique et business font bon ménage

L’île Maurice et les Émirats arabes unis, particulièrement Dubaï, souhaitent accentuer leurs liens économiques dans le but d’attirer davantage de capitaux et d’investisseurs à la fois dans l’océan Indien et au Moyen-Orient. Une première pierre a été posée avec l’installation d’une antenne de l’EDB, le bureau de développement économique de l’île Maurice, dans les locaux même de la CCI de Dubaï, à l’invitation de l’émirat.

Destinations au banc d'essai

À Maurice, l'incontournable chambre de commerce et d'industrie française

La Chambre de commerce et d’industrie France Maurice est un partenaire incontournable pour les entreprises françaises présentes sur l'île, ou pour celles qui désirent s’y installer. Créée en 2006, elle regroupe désormais des centaines de sociétés qui emploient plus de 38 000 salariés.

Destinations au banc d'essai

Le tour du monde avec son ordi : la Thaïlande

Les nomades numériques ayant la citoyenneté européenne, suisse, ou faisant partie de l'Espace économique européen peuvent entrer et se déplacer librement sur l'ensemble de territoires de ces pays membres. En revanche, d'autres nations accueillent les télétravailleurs étrangers par le biais de visas spécifiques.

Destinations au banc d'essai

Le tour du monde avec son ordi : l’Indonésie

Les nomades numériques ayant la citoyenneté européenne, suisse, ou faisant partie de l'Espace économique européen peuvent entrer et se déplacer librement sur l'ensemble de territoires de ces pays membres. En revanche, d'autres nations accueillent les télétravailleurs étrangers par le biais de visas spécifiques.