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Marlène Panara
20 juin 2022

Fiche pratique – Norvège

Son PIB et le niveau de vie de ses habitants sont parmi les plus élevés du monde. En 2020, le pays a su résister aux soubresauts liés à la pandémie. Deux ans plus tard, il affiche même une reprise des plus satisfaisante : ces arguments font aujourd’hui de la Norvège un candidat presque idéal à l’expatriation. Français à l’étranger vous donne les clés pour vous y installer.

Le Covid-19 n’aura pas eu raison de l’économie norvégienne. En 2020, le pays a connu l’une des récessions économiques les plus faibles d’Europe, à -0.8 %. Et les deux années suivantes, la reprise a été rapide. Grâce aux mesures de soutien adoptées par les autorités – dont un plan d’urgence de neuf milliard d’euros ainsi que des suspensions de taxes sur le secteur aérien – la croissance a rebondi à 4,2 %. Des chiffres rendus possibles grâce à « une situation financière saine » d’avant pandémie, « qui a permis aux autorités norvégiennes d’agir rapidement », indique le Trésor français. Les bons résultats du secteur pétro-gazier, moteur principal de l’économie, sont parmi les facteurs qui expliquent cette résilience.

Néanmoins, de par les impératifs liés à la transition écologique, la Norvège se doit d’opérer un virage économique, afin d’atteindre les objectifs de décarbonisation de l’accord de Paris. Une stratégie à laquelle s’est employée Oslo il y a déjà quelques années et qui offre, par la même occasion, de nombreuses opportunités d’emploi pour les Norvégiens, comme pour les Français désireux de s’y expatrier.

Trouver un emploi

Pour vous installer en Norvège et y travailler, vous n’aurez besoin ni de visa ni de permis de travail. En revanche, si vous restez plus de trois mois, il faudra vous enregistrer auprès de la police de votre commune. Il vous sera ensuite délivré un numéro d’identification composé de 11 chiffres, le fødelsnummer, indispensable pour accomplir la plupart des formalités de la vie courante. Il est réservé à tous les Norvégiens et les étrangers résidant en Norvège de façon permanente. Obtenir ce numéro est primordial. De nombreuses organisations des secteurs public et privé l’exigent pour accéder à leurs services. Il faut compter environ 4 semaines pour l’obtenir.

> Quelques sites qui peuvent vous renseigner pour votre enregistrement

Muni de votre fødelsnummer, vous pouvez enfin commencer vos recherches d’emploi. Première adresse à consulter : celle de l’Administration norvégienne du travail et de la protection sociale (NAV). Il est constamment mis à jour à mesure que de nouveaux emplois sont créés.

Vous pouvez aussi faire des recherches sur Finn, sorte de « Bon coin » français, où l’on trouve de tout : jobs, meubles, vêtements, et même logements. Les agences d’intérim recèlent également d’offres très diverses. Manpower et les agences de recrutement comme Experis ou Adecco vous seront d’une aide précieuse.

Depuis la France, la recherche sera plus difficile, mais vous pouvez aussi consulter le site Internet de Pôle emploi en France pour trouver des offres. Vous pouvez également passer par le dispositif européen Eures, le plus important dispositif d’aide à l’emploi en Europe, qui propose de nombreuses offres d’emploi et conseils pour bien appréhender le pays. En cas de demande spéciale, il est possible de s’adresser à un conseiller au sein du service Eures. Ces derniers sont disponibles partout en Europe.

 Les secteurs qui recrutent

 Encore centrée autour de l’exploitation des hydrocarbures, l’économie norvégienne pourvoit de nombreux emplois dans le secteur. Des ingénieurs, géologues et géophysiciens sont régulièrement recherchés par les entreprises. Mais le pays, engagé dans la diversification de son économie, emploie aussi de plus en plus de travailleurs dans les secteurs de la pêche, du tourisme, de l’informatique ou encore de la médecine.

Dans le domaine des énergies vertes, « l’éolien offshore et l’hydrogène sont deux secteurs en plein boom en Norvège », affirme Ludovic Caubet, directeur de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) franco-norvégienne. Les opportunités de partenariats sont par ailleurs nombreuses « dans le domaine l’innovation technologique ».

Bon à savoir : en Norvège, les horaires de travail sont flexibles et il n’existe pas de règles strictes en la matière. Mais le nombre d’heures de travail peut être limité. Ainsi, si vous travaillez plusieurs heures la nuit ou le dimanche, vous n’êtes pas autorisé à travailler plus de 38 ou 36 heures par semaine. S’il est possible de conclure un accord avec votre employeur pour augmenter le nombre d’heures, cela se fera pour une période limitée. Ce système empêche les employés de s’épuiser, tout en permettant aux entreprises d’être flexibles.

Entreprendre

Près de 35 000 nouvelles entreprises enregistrées chaque année dans le pays. La dynamique entrepreneuriale en Norvège vous donnera peut-être envie de vous lancer à votre tour ? Surtout que le pays est réputé pour son environnement des affaires propice à la création d’entreprises. Le pays se classe 9e du dernier classement Doing Business établi par la Banque mondiale, d’après des données recueillies en 2019.

Pour vous faire une idée, consultez Altinn, une plate-forme dédiée qui vous fournira de nombreuses informations : création d’entreprise, solutions de financement, obligations patronales et fiscales… Vous saurez tout !

Pour vous aider dans votre implantation, vous pouvez aussi faire appel à la Chambre de commerce franco-norvégienne. La structure propose une gamme de services sur mesure dont la représentation TVA, la gestion de personnel ou encore la gestion salariale. Son réseau de membres et d’experts dans de nombreux domaines pourra vous aider dans le recrutement de votre personnel.

Sachez que le capital nécessaire à la création d’une société « à responsabilité limitée privée » s’élève à au moins 30 000 couronnes norvégiennes, soit environ 2 900 euros, qui peuvent être partagés entre vous et les autres actionnaires. N’hésitez pas à consulter le site de l’administration fiscale norvégienne pour plus d’informations.

Étudier

Des établissements d’études supérieures réputés pour leur haut niveau et un large choix de cours en langue anglaise font partie des arguments qui poussent chaque année de nombreux étudiants français à poursuivre leur cursus en Norvège. Si l’idée vous séduit, deux options s’offrent à vous : venir en Norvège dans le cadre de l’un des différents programmes d’échanges et accords entre établissements, ou comme étudiant à part entière, en s’inscrivant à une licence complète (bachelor) ou à un master complet.

  • Les sites Study in Norway et Nokut vous fourniront de précieuses informations sur la marche à suivre.

En règle générale, les études supérieures dépendent de la responsabilité de l’État et sont gratuites, l’éducation pour tous étant un principe fondamental du système éducatif. Si vous souhaitez entrer à l’université, il faut savoir que celle de la capitale, Oslo, est la plus ancienne et la plus importante. Les 5 autres se situent à Bergen, Trondheim (Université des sciences et techniques), Tromsø, Stavanger et Ås (Université des sciences de la vie).

En Norvège, de plus en plus de cours sont dispensés en anglais, surtout à partir du master. En tant que citoyen de l’Union européenne (UE), il vous suffira d’avoir étudié l’anglais comme langue étrangère pendant un minimum de sept ans au collège et au lycée pour postuler à des cours dispensés en anglais. Aucune autre exigence de la part de l’établissement ne vous sera alors demandée. Dans le cas contraire, vous devrez passer des tests certifiant votre niveau d’anglais, comme le TOEFL, l’IELTS ou l’APIEL.

Bon à savoir : si vous avez passé une année d’études supérieures dans un pays anglophone (Australie, Canada, États-Unis, Irlande, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni), vous êtes alors dispensé de passer un test de langue.

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