Destinations au banc d'essai
Le lycée français d’Oslo, porte d’entrée pour l’international
Situé en plein cœur de la capitale norvégienne, le lycée René Cassin a à cœur d’offrir à ses élèves, francophones ou non, un enseignement de qualité. Financé en partie par le gouvernement norvégien, l’établissement s’efforce de leur donner des clés pour évoluer ensuite par-delà les frontières.
C’est un bâtiment de briques rouge et blanche, situé au cœur de la capitale norvégienne. Le lycée français René Cassin d’Oslo accueille chaque année près de 600 élèves venus du monde entier. La première structure, au croisement d’Oscars gate et de Colbjørnsens gate, accueille les collégiens et lycéens. La seconde, face à la route Skovveien, est une école primaire. Créé en 1961, l’établissement est homologué par le ministère français de l’Éducation et le gouvernement norvégien. Il est en outre affilié à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et fait donc partie du réseau de 492 écoles situées dans 137 pays.
Depuis de nombreuses années, le lycée présente des résultats académiques impressionnants. En 2020, il obtient 100 % de réussite au baccalauréat, dont 56,5 % de diplômes obtenus avec la mention « très bien ». « En l’espace de quatre ans, j’ai bien progressé en anglais. Le niveau des cours de langues au lycée français d’Oslo est très bon, et je suis aussi des cours de norvégien », témoignait Ève en 2018, une élève de seconde du lycée interrogée par l’ambassade de France.
Déjà entre 2010 et 2015, l’établissement apparaissait en bonne place d’une étude effectuée par la SBB (l’institut national de statistiques) consacrée à la plus-value pédagogique de l’ensemble des écoles en Norvège. D’après ses résultats obtenus aux épreuves nationales en mathématiques, anglais et norvégien, René Cassin obtenait un score de 3.9/6. Un chiffre qui le positionnait en tête de peloton à Oslo et dans toute la Norvège, et second – derrière l’école allemande – concernant les niveaux des classes du CM2 à la 5ème.
Des financements norvégiens
Des compétences reconnues au-delà du cercle des expatriés francophones dans le pays, dont les gouvernements français et norvégiens. Le nouvel accord-cadre relatif à la coopération entre les deux pays dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement supérieur notamment, signé en 2018, souligne en effet « le rôle du lycée français René Cassin d’Oslo pour la promotion d’une offre éducative de haut niveau en français, accessible aux élèves français, norvégiens et de toute nationalité à Oslo ».
Pour appuyer ce pilier de l’éducation française en terre scandinave, le gouvernement norvégien soutient d’ailleurs financièrement le lycée. Depuis 2017, l’école française perçoit 3,3 millions d’euros du ministère de l’Éducation norvégien et 1,2 millions d’euros de la municipalité d’Oslo pour le fonctionnement de la maternelle. Soit une enveloppe totale annuelle de 4,5 millions d’euros. Le 18 février 2018, lors d’une conférence de presse conjointe, le président de la République française Emmanuel Macron a remercié la Première ministre norvégienne, Erna Solberg, pour « le soutien financier significatif de la Norvège » au lycée français.
Pour continuer dans cette voie et dynamiser ses effectifs, la direction de René Cassin ouvre son horizon. Parmi les priorités du dernier règlement de l’établissement figure celle de « développer le soutien éducatif pour les élèves non-français », et l’accroissement « de l’effort de communication en direction des publics internationaux et des communautés non-françaises ». Une manière aussi de s’engager dans le Cap30 fixé par le gouvernement, qui prévoit d’ici à 2030 le doublement des effectifs dans les établissements scolaires français à l’étranger.
À plus court terme, la nouvelle direction se prépare à mener le projet Eurocampus, qui prévoit le regroupement du lycée français, de l’école allemande et du lycée norvégien de Blindern sur un même site à Oslo pour les élèves les plus âgés. Le but : offrir aux élèves un environnement social international. De bon augure pour des jeunes déjà fortement imprégnés de culture étrangère. À l’image d’Ève : « j’aimerais bien partir en échange pendant mon cursus, avait-elle confié. Une carrière dans la diplomatie, pourquoi pas ? »
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