Inflation, salaires des expatriés… Depuis la pandémie et la guerre en Ukraine, le coût de la vie ne cesse d’augmenter dans les grandes métropoles. Même si elle a été moins touchée que d’autres mégapoles par ces deux crises, Hong Kong se place tout de même en tête cette année encore. «La hausse des prix de 3 % en rythme annuel est plus élevée que ce que nous observons habituellement à Hong Kong, témoigne Lee Quane, directeur régional pour l’Asie chez ECA International. C’est plutôt la force du dollar de Hong Kong, (indexé sur le dollar américain, ndlr) au cours de l’année dernière qui lui a permis de maintenir sa position de lieu le plus cher au monde.» A Hong Kong, un café coûte plus de 4,50 euros et un kilo de tomates se paye 10 euros. Quant à l’essence, elle est en moyenne à 2,64 euros le litre, relève ECA le cabinet américain spécialisé dans la mobilité internationale. Les grandes capitales économiques asiatiques se retrouvent d’ailleurs également dans le haut du classement : Shanghai est 8ème, Guangzhou (Canton) 9ème et Séoul 10ème. Tokyo passe de la 2ème à la 5ème place et devient donc, toute proportion gardée, plus abordable pour les expatriés.
Instabilité de l’euro
New York passe de la 4ème à la 2ème place, en raison notamment de la flambée des prix des loyers, en hausse moyenne de 12 %. C’est pour la même raison que Londres se classe 4e (augmentation de 20 % des tarifs des loyers). La Suisse reste elle le pays d’Europe le plus cher pour les étrangers qui y vivent. Genève pointe en 3ème place du classement, Zurich en 7ème position et Bern, la capitale, est 16ème. Les pays voisins de la zone euro ont eux vu leur classement chuter à cause de l’instabilité de la monnaie commune qui s’est moins bien comportée que le dollar américain et la livre sterling au cours des douze derniers mois. Paris, Madrid, Bruxelles ou encore Rome ne font ainsi plus partie du top 30 des villes les plus chères, tout comme Paris mais la capitale française reste cependant parmi les 15 métropoles les plus chères d’Europe, à la 11ème place juste devant la ville de Luxembourg. C’est Reykjavik en Islande qui fait le plus gros bond au classement en passant de la 17e à la 8 place. Tout en bas du classement ECA International, à la 207e place, Ankara, en Turquie, ferme la marche. C’est désormais la ville la moins chère du monde pour les expatriés mais aussi les touristes.