Son premier mandat restera marqué par le Brexit et la défense et l’accompagnement de ses compatriotes du Royaume-Uni. Pur produit british et archétype du Français du monde, né d’un père anglais et d’une mère française, Alexandre Holroyd a passé 26 ans de sa vie (il en a 35 aujourd’hui) outre-Manche en tant que lycéen au lycée Charles-de-Gaulle puis au puis au King’s College de Londres, étudiant à la très sélect London School of Economics, puis professionnel comme spécialiste de la régulation. Il a ensuite travaillé plusieurs années au sein d’un cabinet de conseil en stratégie en lien avec l’administration européenne à Bruxelles et britannique. Tout est ensuite allé très vite. Alexandre Holroyd quitte son job pour fonder le mouvement En Marche ! à Londres quelques semaines après le vote britannique sur le Brexit. «Emmanuel Macron proposait une politique pro- européenne avec une croyance dans la pérennité et la force du modèle social, se souvient-il. Je me suis reconnu dans cette offre.» Dans la foulée il est donc élu député. «Cette circonscription a beaucoup à apporter à la France, assure-t-il. Elle porte des valeurs en lesquelles je crois comme la protection de la liberté individuelle ou la lutte contre le changement climatique. Je veux aussi défendre des sujets comme le service national universel ou l’accès aux jeunes au pass Culture.»
Une image positive
En 2018, Alexandre Holroyd est nommé rapporteur de la commission spéciale chargée de préparer la France au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. «Dans ce contexte, rappelle-t-il, j’ai contribué à obtenir des garanties pour les droits des citoyens européens vivant au Royaume-Uni et pour les ressortissants britanniques vivant en France.» Dès le début de son premier mandat, le Franco-britannique accède à la tête du groupe d’amitié France-Royaume-Uni à l’Assemblée. En plus du Brexit, les pays scandinaves ont également bien occupé son planning, tout au long de son premier mandat. Au Danemark, par exemple, Alexandre Holroyd, né en Suisse, a mené les discussions pour la révision d’une convention fiscale bilatérale. Le parlementaire évoque aussi des lycées de la circonscription et un réseau FLAM (Français LAngue Maternelle) qui ont besoin de soutien et l’accompagnement d’initiatives de soutien social. En décembre 2019, le Premier ministre, Édouard Philippe lui confie une mission d’évaluation des meilleures pratiques en matière de finance verte et d’organisation des places financières dans l’Union européenne. Dans les communautés d’expatriés disséminées dans les dix pays de sa circonscription (îles Britanniques, pays nordiques et pays baltes, ndlr), son image est plutôt positive.