C’est à la fois un expert et un homme de terrain. Issu du MoDem (dont il est le seul élu à l’étranger lors de ces législatives) et investi par l’alliance présidentielle «Renaissance», avec sa grande carrure, Frédéric Petit en impose. Il l’emporte à nouveau grâce à son bilan et l’immense travail effectué sur sa circonscription, en particulier en Pologne, où il vit avec sa compagne polonaise. Et le rythme s’est encore accéléré pour lui en fin de mandat avec l’invasion de Ukraine par la Russie et l’afflux de réfugiés à la frontière. A 61 ans, né à Marseille, père de deux filles, Frédéric Petit, ingénieur de formation, a donc à nouveau décroché cette septième circonscription des Français de l’étranger (Allemagne, Europe centrale et Balkans). Pour les cinq années qui viennent, il a choisi de se concentrer sur quatre dossiers prioritaires selon lui : l’éducation et l’enseignement, la relance du projet européen, la transition énergétique et la promotion des citoyens français à l’étranger. Sur l’Europe, il souhaite «ouvrir le temps du débat et du rétablissement de la confiance. Aujourd’hui, ces discussions européennes sont trop souvent perçues comme lointaines et techniques, sans que les citoyens ne puissent véritablement intervenir. Il s’agit de fédérer les peuples d’Europe et de faire en sorte que les populations adhèrent au projet européen.»
Rayonnement économique
Frédéric Petit ambitionne également de redonner toute leur place aux Français de l’étranger : «Il est essentiel qu’ils soient une ressource. Engagés dans la vie économique et sociale de leur pays de résidence, riches de la diversité de leur parcours et de leurs histoires, ils participent pleinement au rayonnement économique, linguistique et culturel de la France. On ne compte plus le nombre de réussites de Français à l’international : entrepreneurs, salariés, chercheurs ou artistes. Les Français de l’étranger n’ont pas mis leur nationalité, leurs droits, leurs devoirs et attachement à la France entre parenthèses.» Frédéric Petit est un vrai globe-trotteur. Il a occupé plusieurs postes de direction dans des entreprises du secteur de l’énergie. Il a vécu au Cameroun, dans de nombreux pays d’Europe de l’est et en Égypte. Il parle cinq langues. Depuis l’an dernier, le député est secrétaire général adjoint du Parti démocrate européen et siège aux assemblées parlementaires de l’OSCE et du Conseil de l’Europe. Tombeur en 2017 du député sortant socialiste Pierre-Yves Le Borgn’, il a donc réitéré la performance cette année.