Actualités internationales
Favoriser l’intégration en Suède grâce à des tests de langue
Le pays envisage la mise en place de tests formels de langue suédoise avant toute obtention de la citoyenneté. Le gouvernement souhaiterait également créer une exigence similaire pour l’obtention de la résidence permanente.
La Suède est l’un des trois seuls pays de l’Union européenne à n’avoir aucune exigences linguistiques intégrées dans le processus d’acquisition de la citoyenneté. Pour le moment, les seules conditions pour faire une demande sont d’avoir vécu durant cinq sur le territoire suédois ou trois ans dans le cas où la personne aurait un partenaire cohabitant suédois. Face à l’accroissement de l’immigration, une proposition visant à créer des tests linguistiques a été présentée en janvier. Morgan Johansson, ministre de la Justice et de la Migration, a récemment annoncé lors d’une conférence de presse que ces tests de langue viserait à soutenir l’intégration dans la société suédoise mais aussi à renforcer le statut de citoyen et donc promouvoir une société plus inclusive.
Contenu potentiel des tests
La proposition du gouvernement inclut des plans pour un nouvel examen à l’échelle nationale. Les ressortissants étrangers devraient donc passer des examens comprenant un test d’étude sociale ainsi que les quatre compétences linguistiques : parler, écrire, lire et écouter. Pour valider ces tests, il serait nécessaire d’avoir une bonne connaissance de la culture et de la société suédoise mais aussi un niveau A2 pour les catégories parler et écrire et B1 pour lire et écouter. Si deux niveaux ont été distingués, c’est parce que le gouvernement a conscience que les éléments les plus difficiles d’apprentissages sont l’expression orale et l’écrite. Cependant, il parait essentiel de maîtriser a minima les compétences « lire » et « écouter », qui permettent par exemple de suivre les informations télévisées et de lire les journaux, la connaissance de l’actualité locale étant un facteur important lorsque l’on s’installe dans un pays. Ces exigences s’appliqueraient à la plupart des citoyens étrangers entre 16 et 66 ans. En seraient exclus les citoyens nordiques ainsi que toute personne présentant un handicap de quelque nature. En plus des frais de demande de citoyenneté d’un montant de 180 $ s’ajouteraient 300 $ de frais de participation aux examens.
Une mise en place d’ici 2025
Actuellement, la proposition est en cours de consultation, celle-ci devrait faire l’objet d’un vote parlementaire avant les prochaines élections de septembre 2022. Toutefois, il va sûrement falloir attendre encore quelques années avant l’adoption de ces nouvelles règles car en plus de devoir les faire valider, il faudra aussi créer ces tests qui n’existent pas encore. De plus, il faudra déterminer dans quelles infrastructures se dérouleront ces tests, bien que les universités semblent être les lieux les plus adéquats. Ainsi, on estime que la mise en place de ces tests devrait se faire à l’horizon 2025.
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