Au moment de se lancer dans la vie de nomade numérique et de profiter des avantages qu’elle procure, il convient aussi de prendre en compte quelques aspects plus contraignants.
Nomadisme et écologie
Les amoureux de la planète pourront être amenés à questionner leur projet dans la mesure où il est difficile de concilier nomadisme et écologie. Par définition, une activité nomade engendre des déplacements plus ou moins loin de la France. Lorsque cela est possible, il sera préférable de prendre le train, un moyen de transport qui pollue 23 fois moins que l’oiseau de fer, selon l’Ademe. En ce qui concerne le transport aérien et ses répercussions environnementales, le site de l’aviation civile (https://eco-calculateur.dta.aviation-civile.gouv.fr/comment-ca-marche) propose un calculateur d’émissions de gaz à effet de serre.
Si aucune option claire ne s’offre à vous, il pourra être envisagé de compenser l’empreinte carbone par diverses initiatives. Notamment le site greentripper qui permet de calculer le CO2 émis lors de son déplacement et qui propose diverses initiatives pour le climat.
Les difficultés liées au statut professionnel
Choisir de créer sa propre entreprise ou de travailler en free-lance est la solution la plus simple pour partir travailler à l’étranger. Elle est d’ailleurs privilégiée par 80% des nomades numériques. Cela n’empêche pas de prévoir, avant le départ, une soulte de sécurité dans le cas où l’activité professionnelle prendrait du temps à être rentable, ou en cas de baisse d’activité.
Ces statuts engendreront d’autres questions, notamment celle de la fiscalité applicable. Cela peut s’avérer un vrai casse-tête : double imposition, convention bilatérale entre la France et le pays de résidence… Il est parfois plus sécurisant de s’adresser à un avocat spécialiste de la fiscalité internationale.
Si ces deux options offrent une liberté particulièrement adaptée au nomadisme, des personnes ayant déjà le statut de salarié souhaiteront le conserver ainsi que leur emploi. Être salarié est la situation la plus confortable, faut-il encore que l’employeur soit d’accord. En effet, le droit au télétravail, même s’il est prévu par le Code du travail, n’est pas acquis et doit être consenti par l’employeur. C’est là que les complications peuvent se présenter. En effet, selon une étude réalisé par OpinionWay, 60% des dirigeants d’entreprises de plus de 20 salariés considèrent le télétravail à l’étranger comme impossible, et 16 % d’entre eux s’y opposent.
Les raisons sont nombreuses : perte de contrôle sur le salarié, crainte d’une baisse de la productivité et de la qualité du travail, décalage horaire… Soyez donc très habile pour négocier votre projet avec votre employeur.
Attention au piège de la « communauté »
Il est toujours rassurant, lorsque l’on part à l’étranger, de retrouver d’autres Français sur son lieu d’arrivée. Surtout lorsque la langue et la culture sont très différentes des pays occidentaux. Cependant, le risque de s’isoler des habitants du pays et de passer à côté de l’essence même de cette expérience est une réelle menace. Il faudra donc être vigilant sur ce point et se souvenir de ce qui a motivé son changement de vie.