Portrait de la semaine
Bienvenue à l’Université de Moncton
C’est le seul établissement universitaire de la province à enseigner dans la langue de Molière. Pour les futurs immigrants, l’Université possède un département formation continue où l’on peut s’inscrire à distance à un MBA et commencer à suivre l’enseignement depuis l’étranger.
L’Université de Moncton est aussi la plus importante institution post-secondaire francophone hors Québec. « Au Nouveau-Brunswick et en Acadie, on a un très gros héritage culturel qui vient de France, transmis par la communauté acadienne, témoigne Lauriane Laforge, directrice du développement des affaires et des programmes à la formation continue de l’Université francophone de Moncton. Ici, on parle français et on vit en français. La communauté acadienne est fière de son université présente sur trois campus (Edmundston, Moncton et Shippagan). La capacité de l’Université a attiré des étudiants internationaux francophones et aide énormément à la vitalité de la communauté. ». L’établissement est relativement jeune. Il a été ouvert en 1963 et accueille aujourd’hui 5 000 étudiants. Ici, on enseigne le droit, l’éducation, les sciences, les sciences et services communautaires, les arts et sciences sociales, l’administration ou encore l’ingénierie.
Une offre diversifiée à distance et en présentiel grâce à la formation continue
La formation continue compte, elle, environ 2 500 inscriptions chaque année. « On a des étudiants qui sont déjà en emploi et qui veulent se réorienter ou faire un pas supplémentaire dans leur carrière, détaille Mme Laforge, par exemple des techniciens qui veulent se lancer dans la gestion ou qui veulent approfondir une notion comme des employés du domaine de l’informatique qui veulent plutôt s’orienter vers l’intelligence artificielle parce que c’est un sujet d’actualité. Ce n’est pas forcément une réorientation dans le même secteur, c’est parfois plus poussé. » D’autres encore, en particulier les nouveaux arrivants, vont complètement se réorienter : « j’étais pharmacien dans mon pays d’origine, et je vais venir ici pour travailler dans les ressources humaines. Du coup, je vais faire une formation en ressources humaines. Nous offrons d’ailleurs un certificat en ressources humaines entièrement à distance. » Ajoutez à cela des personnes qui n’ont jamais travaillé auparavant et pour qui c’est comme une première expérience universitaire. « Au lieu d’aller à l’université à temps plein, ils vont commencer par un temps partiel pour différentes raisons, explique Mme Laforge, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent faire et veulent se tester ou parce qu’ils veulent ou ont besoin de travailler en même temps. Et puis on a aussi des candidats qui viennent chercher un diplôme. »
Un MBA totalement à distance
Le programme le plus populaire à temps partiel de l’Université de Moncton est le MBA (maîtrise en administration des affaires) généraliste en management avec des cours de comptabilité, de marketing, de ressources humaines et de fiscalité, très reconnu sur le marché du travail au Canada. Le programme peut d’ailleurs être suivi entièrement à distance, depuis la France par exemple. « Les personnes qui commencent leur parcours d’immigration peuvent démarrer le MBA de chez eux en France puis le finir ici, indique Mme Laforge. L’avantage est d’obtenir un diplôme local et reconnu au Nouveau-Brunswick. Le deuxième atout, c’est que vous pouvez travailler ici en arrivant tout en continuant vos études. En termes de réseautage, c’est énorme parce qu’on fait beaucoup de travaux de groupe dans le MBA, et quand on arrive sur le marché du travail, ça ouvre énormément de portes quand on cherche un emploi en gestion par exemple. Ça facilite l’intégration. »
La formation continue accueille aussi des personnes fraîchement immigrées dans le secteur de l’enseignement, venues compléter leur cursus. « Ici, le système est un peu différent, précise Mme Laforge. Il faut un certain nombre de crédits en pédagogie, qu’ils viennent chercher pour avoir le droit d’enseigner. Ils viennent aussi se former sur des thèmes qu’ils n’ont pas forcément vus en France, comme l’éducation en milieu linguistique minoritaire, car c’est vraiment différent d’avoir une classe devant soi et des élèves qui ne parlent pas tous un français du même niveau. Ils viennent chercher des cours de gestion de l’éducation au Nouveau-Brunswick parce que les lois scolaires sont différentes. »
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Le département formation continue de l’Université de Moncton
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