Il y a d’abord la carte postale : une immense fenêtre sur l’océan Pacifique et les montagnes des Cordillères de l’Ouest. Des fjords du nord aux forêts de l’île de Vancouver, les amateurs de grands espaces sont comblés. Mais la Colombie-Britannique attire aussi par sa culture, y compris autochtone. Métropole à visage humain, Vancouver est la deuxième ville canadienne, après Toronto. « Environ 73 000 personnes parlent le français comme leur première langue ici et 316 000 pour qui c’est la deuxième langue ou qui ont étudié le français en immersion, détaille Jacques de Moissac, directeur des finances et des ressources humaines à la Fédération des francophones de Colombie-Britannique. C’est un mélange, on a des Canadiens de souche étant donné qu’il y a des écoles francophones, même en milieu minoritaire, mais on dénombre aussi un bon nombre de gens qui viennent de l’extérieur, surtout de France, mais aussi de Belgique ou d’Afrique du Nord, et qui vivent leur francophonie. C’est une belle mosaïque. »
Une langue protégée
La francophonie n’est donc pas seulement l’apanage du Québec ou du Nouveau-Brunswick, seule province bilingue du Canada. « Il y a des communautés francophones minoritaires dans toutes les provinces et les territoires du pays grâce au droit linguistique au Canada, poursuit M. De Moissac. On peut vivre en milieu minoritaire et notre langue est protégée par le gouvernement. Il y a des efforts qui sont faits de ce côté-là et nous, on s’assure que le français continue à fleurir. » La Fédération des francophones de Colombie-Britannique agit selon différents axes, dont la représentation et la revendication politique : « On s’assure que les différents paliers gouvernementaux – provincial et fédéral – s’engagent à ce que les Franco-Colombiens soient capables de vivre leur vie pleinement et qu’ils ont accès à des services en français », précise M. de Moissac.
Un appui et un coordinateur
La Fédération des francophones de Colombie-Britannique est financée par « Patrimoine Canada » qui dépend essentiellement des financements du gouvernement. Un peu comme une ONG en France, elle se veut aussi un appui et un coordinateur pour la quarantaine d’autres organismes francophones de la province et veille à la bonne application des différents programmes d’immigration francophone en milieu minoritaire. La Colombie-Britannique possède une bonne image en matière de qualité de vie et de dynamisme économique. Les salaires y sont élevés mais le coût de la vie également, notamment à cause du logement. Les infrastructures sont de très bon niveau mais il y a quelques tensions au niveau de l’éducation et de la santé.