Près de la moitié de la population luxembourgeoise est composée d’étrangers. Des personnes de 170 nationalités différentes y parlent plus de 80 langues. Tout comme la population, le marché de l’emploi luxembourgeois est extrêmement international et polyglotte. De nombreuses multinationales ont leur siège au Luxembourg, tout comme des entreprises nationales et des instituts de recherche renommés.
Selon une étude de l’INSEE publiée la semaine dernière, la recherche d’un meilleur salaire est devenue une motivation majeure pour les nouveaux frontaliers qui travaillent au Luxembourg. L’institut note que « la progression régulière de l’emploi frontalier au Luxembourg en provenance de Moselle et de Meurthe-et-Moselle s’accompagne d’un fort renouvellement des individus, de 20 % par an en moyenne. Les trois quarts des nouveaux frontaliers occupaient un emploi en France l’année précédente et six sur dix habitaient déjà dans l’un de ces deux départements. »
Le secteur de la construction à la peine
Le phénomène est récent, dopé par la croissance du Grand-Duché, et son appétit de main d’œuvre jamais rassasié : d’après une étude de l’Agence d’Urbanisme et de Développement Durable Lorraine Nord (AGAPE) publiée en juin dernier, « la moitié de la main d’œuvre dont le Luxembourg a besoin pour ses entreprises dépend directement de la capacité des territoires voisins à accueillir voire fournir cette main d’œuvre. » Or le secteur de la construction notamment, gros pourvoyeur d’emploi, est bien en peine de couvrir tous ses besoins luxembourgeois. Il aspire donc la main d’œuvre frontalière, mais sans parvenir pour autant à remplir ses objectifs. Le salon du mois prochain à Paris sera l’occasion pour les visiteurs d’avoir un aperçu du marché de l’emploi luxembourgeois et des fonctions les plus recherchées, ainsi que des plateformes locales accessibles à tous. Seront aussi abordés les critères d’accès à un emploi au Grand-Duché.
Le salon « Paris pour l’emploi 2022 »