Une bonne nouvelle pour commencer. Si vous projetez de résider dans un pays de la zone euro, vos virements, retraits et paiements seront sans frais. Il est donc possible d’utiliser son compte bancaire français. Il suffit simplement de transmettre votre RIB à votre nouvel employeur. Toutefois, à long terme, il sera probablement nécessaire de détenir un compte bancaire dans le pays d’accueil – pour souscrire un crédit immobilier par exemple. Conserver son compte français peut suffire seulement si l’expatriation est courte (quelques mois) ou temporaire. Si vous avez choisi d’aller vivre dans un pays hors zone euro, en revanche, le plus judicieux sera d’entrée de jeu d’ouvrir un compte bancaire sur place. Car utiliser son compte bancaire français serait trop onéreux. En effet, la moindre opération (virement, retrait, paiement…) effectuée hors de la zone euro pourra entraîner des commissions importantes, sans parler du taux de change interdevises à prendre en compte.
Législation locale
Pour ouvrir un compte en banque pour expatrié, il y a certaines conditions et subtilités à connaître. Par exemple, si vous pensez ouvrir un compte à l’étranger, il est conseillé de se renseigner sur la législation locale ainsi que sur les prérequis de la banque : quelle est la langue parlée ? Faut-il avoir la nationalité du pays d’accueil ? La domiciliation des revenus est-elle obligatoire ? Toutefois, en parallèle d’un compte local, vous pourrez conserver un compte bancaire en France. Pour ceux qui n’ont pas de date de retour prévue, faites des simulations sur votre budget afin de déterminer si une clôture de votre compte en France n’est pas plus avantageuse. Quelle que soit l’option choisie, une fois votre convention de compte signée, la banque vous fera parvenir votre RIB ainsi que vos moyens de paiement. Après l’ouverture de votre compte en banque d’expatrié, il conviendra de le déclarer à l’administration fiscale française. Si l’on souhaite ouvrir un compte bancaire pour expatrié dans son nouveau pays d’accueil, il est recommandé de se renseigner au préalable auprès de sa banque, car généralement les grands groupes ont des partenaires à l’étranger. Les démarches seront ainsi généralement facilitées. Mieux vaut effectuer des paiements par carte bancaire que de retirer du cash à l’étranger, car les banques traditionnelles facturent davantage les retraits en liquide. Si l’on décide d’ouvrir un compte bancaire pour expatrié dans son pays d’accueil, garder son compte bancaire français est tout de même fortement recommandé pour effectuer des achats lors de ses retours, ou bien pour profiter d’une épargne plus attractive.
Les meilleures banques en ligne
Se tourner vers une banque en ligne pour une expatriation est donc une bonne alternative si vous ne souhaitez pas ouvrir un compte dans votre pays d’accueil. Il suffit désormais de quelques minutes pour ouvrir un compte en ligne et toute la gestion se fait à distance ! Selon le site www.banque-en-ligne-info.com, plusieurs enseignes sortent du lot dans le cas d’une expatriation.
Fortuneo, d’abord, propose trois offres. Fosfo, la première, est gratuite sans condition de revenus. La deuxième inclut une carte MasterCard gratuite à partir de 1.200 € de revenus. Enfin, la troisième permet d’obtenir une carte Gold MasterCard gratuite dès 1.800 € de revenus. Fosfo et la carte Gold proposent la gratuité des retraits et paiements hors zone euro.
Monabanq commercialise quatre offres à partir de 2 € par mois. Pour obtenir une carte Visa Premier, vous devrez débourser 3 € de plus chaque mois.
Citons encore N26, une banque en ligne avec une offre gratuite sans condition de revenu, avec paiements hors zone euro sans frais, compte bancaire en multidevises permettant d’effectuer des virements internationaux et carte bancaire gratuite sous condition.
Se déplacer en agence ?
Boursorama Banque propose de son côté également toute une panoplie de services en ligne avec carte bancaire et frais de tenue de compte gratuits, mais à la condition de justifier d’un revenu minimum de 1.000 €. C’est également la seule banque en ligne à autoriser les expatriés à ouvrir un compte bancaire (sauf aux États-Unis). Il est possible pour les expatriés de souscrire à une offre en ligne. Pas besoin de se déplacer en agence ! Il vous sera ainsi possible de souscrire à une offre d’entrée de gamme nommée Welcome. Celle-ci permet les paiements sans frais partout dans le monde. Cette offre est pratique pour les expatriés cherchant une carte de paiement internationale dans une banque française. Attention toutefois, des frais sont imposés sur les retraits d’espèces hors zone euro. Citons également Orange Bank.
Réseau d’agences dédié
Parmi les enseignes traditionnelles, HSBC est considérée comme la banque pour expatriés de référence, avec retraits gratuits à l’étranger, accès aux banques du réseau partout dans le monde, aide à l’expatriation, et toute une gamme de services justifiant des tarifs au-dessus de la moyenne. Il s’agit d’ailleurs de la seule banque physique autorisant les expatriés à ouvrir un compte bancaire en ligne, sans avoir la nécessité de se rendre en agence. Vous aurez ainsi la possibilité de choisir votre carte bancaire ou de souscrire un pack bancaire nommé HSBC Hexagone et disponible dès 8,35 €/mois. Enfin, BNP Paribas dispose d’un réseau d’agences dédiées à la clientèle internationale et des conseillers bancaires mis à disposition des expatriés. Si vous n’avez pas encore quitté la France, vous pourrez ouvrir sans problème un compte chez l’une ou l’autre. En revanche, si vous êtes déjà à l’étranger et n’êtes donc plus résident fiscal français, les démarches sont plus complexes.
Droit au compte
Qu’elle soit physique ou en ligne, une banque française exige en effet de ses nouveaux clients d’être résident fiscal français, ce qui n’est plus le cas d’un expatrié. Les banques traditionnelles demanderont certainement à leurs nouveaux clients de se déplacer en agence pour ouvrir leur compte bancaire, ce qui est difficilement envisageable si on vit en Australie ou en Argentine ! Une dernière solution est le droit au compte. Il s’agit d’une procédure gratuite à laquelle on peut recourir lorsqu’on n’a plus de compte bancaire et qu’on a essuyé au moins un refus auprès d’une banque. Cette procédure vaut également pour les expatriés.
Focus sur les néobanques
Enfin, il existe une dernière solution adaptée les expatriés : les néobanques. Certes, elles ne proposent ni crédit, ni produit d’épargne, ni chéquier, ni découvert autorisé, mais elles offrent d’autres fonctionnalités et sont plus accessibles aux non-résidents français. Cela permet notamment d’accéder à un compte bancaire basique afin de recevoir de l’argent ou de pouvoir effectuer des virements à des personnes ou des organismes en France. Citons par exemple Revolut, qui permet à tout résident d’un pays de l’Espace économique européen (au-delà de la zone euro), ainsi que des États-Unis, du Royaume-Uni, du Japon, de Suisse, de Singapour ou encore d’Australie, d’ouvrir un compte. Vous pourrez donc adhérer même si vous êtes déjà expatrié. L’offre basique est gratuite. Attention à bien vérifier quels pays sont acceptés par la néobanque choisie. Nickel permet de son côté de souscrire directement chez un buraliste, même si vous n’avez pas d’autre compte bancaire en France. À partir de 4,90 €/mois, Lydia propose de son côté une souscription à distance, un service en anglais, une carte bancaire gratuite, l’accompagnement par un conseiller, un RIB français et une application mobile performante.