Lors des journées du patrimoine, en septembre dernier, un hommage a été rendu à saint-Jean du Gard, dans les Cévennes, à Augustine Soubeiran (1858-1933), native de l’endroit et qui fut l’une des fondatrices de l’Alliance Française de Sydney.
Fille de pédagogues huguenots français, Augustine Soubeiran, qui devint orpheline dans sa treizième année, est envoyée à Lausanne par ses oncles pour étudier. Les années passent, elle est douée et se passionne pour la littérature puis, dans l’obligation de gagner sa vie à une époque où les choix sont peu nombreux pour les femmes, elle opte pour le métier de gouvernante. Eduquée dans des valeurs protestantes, intelligente et parlant très bien anglais, elle est placée au Royaume-Uni, puis en Écosse mais, peu à son aise dans le rôle de gouvernante, elle décide de partir pour l’Australie, jeune pays où les femmes manquent et auxquelles le long voyage est offert. Elle arrive à Sydney à 25 ans. Cultivée, décidée et entreprenante, elle monte avec Louisa Gurney l’école de Kambala, où l’enseignement dispensé aux jeunes filles (aisées) est plutôt en avance sur son temps. L’objectif de l’école est de mener les jeunes filles vers la possibilité d’une carrière, plus ou moins comme des garçons, ce qui à l’époque est terriblement en avance.
Cette pédagogue née, reporte en toute conscience son amour pour la France qui symbolise ses origines et ses parents perdus trop tôt, dans la transmission des valeurs que ce pays incarne et qu’elle veut dispenser et faire connaître en Australie. En 1895, elle sera l’une des fondatrices de l’Alliance Française.
Pendant la Grande guerre, elle mènera également différentes actions afin de soutenir les soldats, puis les veuves et les orphelins.
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