S’implanter à l’étranger constitue pour les entreprises un moyen « [d’] améliorer la compétitivité et (…) maîtriser l’ensemble de leurs chaînes de valeurs » selon Charafa Chebani, directrice Business development de la Chambre de commerce et d’industrie France international. Avec près de 49 000 filiales internationales, l’ensemble des entreprises françaises s’inscrivent dans ce qu’elle qualifie de « stratégie d’internationalisation ». Une stratégie largement dominée par les grandes multinationales, mais qui intéresse de plus en plus les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les petites et moyennes entreprises (PME).
Car l’internationalisation présente de nombreux avantages, comme le souligne une étude du Commerce extérieur : elle permet de « faciliter l’approvisionnement en matières premières », de « bénéficier de coûts de production plus faibles » mais aussi « [d’] accéder directement aux marchés ». Mais pour réaliser cette opération avec succès, il est nécessaire d’adapter son projet à la région d’implantation.
Planifier soigneusement son implantation
« Il est au préalable important de s’informer et de se constituer un mapping clair basé sur des éléments tangibles » confirme Charafa Chebani. La CCIFI propose d’accompagner les entreprises dans cette démarche, avec la mise en place d’une série d’outils. Ils leur permettent d’envisager les meilleures stratégies d’implantation internationale en organisant des missions de prospection et en mobilisant son réseau de partenaires à travers le monde.
Parmi ces outils, les « journées Implantation » de la CCIFI qui rassemblent des experts de zones géographiques diverses sont l’occasion pour les groupes français de bénéficier d’informations détaillées sur les marchés qu’ils envisagent. « Bien préparer la future implantation et choisir le style d’implantation » repose, selon Charafa Chebani, sur une connaissance approfondie des pays ciblés : « Il est (…) essentiel d’évaluer le potentiel de la future filiale ». Lors de ces journées, les experts de la CCIFI présentent des analyses thématiques des régions, ainsi que des informations recueillies directement sur le terrain dans une approche comparative des pays les plus pertinents.
Des solutions alternatives à la création d’une filiale internationale
La CCIFI a également dû adapter son accompagnement pour faire face aux variations du marché international provoqué par la pandémie de Covid-19. Avec un taux d’investissement à l’étranger de seulement 13,1 milliards d’euros en 2021, contre 39,1 milliards avant crise selon l’Insee, la dynamique de création de filiale internationale a largement chuté ces dernières années, pour des raisons de moyens notamment.
C’est pourquoi l’organisation propose aux ETI et PME des moyens transitifs : elle a largement développé son dispositif de « commercial à temps partagé ». Rayonnement à l’étranger de l’entreprise, mises en relation, prospections… Ces missions sont déléguées à un commercial de la CCIFI qui, quelques heures par semaine, agit comme représentant à l’international pour les firmes qui ne sont pas encore en capacité d’investir à l’étranger.
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