Le Canada a une politique proactive d’immigration et cherche à attirer des personnes du monde entier à venir travailler, s’installer et contribuer à la croissance de notre pays. « En 2022, nous souhaitons accueillir plus de 430 000 immigrants, détaille Olivier Jacques. L’an prochain, l’objectif est de plus de 447 000 personnes, et en 2024, 451 000, ce qui représente environ 1% de la population du pays. » La plupart des immigrants passent par « Entrée express », un système en ligne pour faire une demande de résidence permanente.
Le gouvernement du Canada favorise l’immigration francophone pour appuyer les communautés partout au pays et faire vivre sa dualité linguistique. Le Canada s’est fixé un objectif de 4,4% d’immigration francophone hors Québec d’ici à 2023. L’événement annuel, « Destination Canada Forum Mobilité », permet aux candidats à l’immigration de découvrir la richesse et la diversité des communautés francophones canadiennes. Le marché de l’emploi canadien est très dynamique avec un taux de chômage de seulement 5,2% au niveau national et aussi bas que 4,3% en Colombie-Britannique, 4,1% en Saskatchewan et 2,5% au Yukon. Depuis la pandémie et avec le vieillissement de la population, il y a beaucoup de demandes dans le secteur de la santé. Dans les communautés francophones au Canada, il y a aussi une forte attractivité dans l’éducation et l’enseignement en français et dans les métiers de la petite enfance. « Début 2023, nous organiserons deux salons virtuels “Destination Canada” pour recruter dans les technologies d’information et dans les métiers du tourisme, hôtellerie et restauration, autres secteurs avec de bonnes perspectives d’emploi à travers le pays », explique M. Jacques.
Des besoins différents d’une province à l’autre
Aux termes de l’accord Canada-Québec, le Québec est responsable de la sélection des immigrants économiques et de certains des réfugiés qui s’établissent sur son territoire. Les neuf autres provinces et les trois territoires sélectionnent un nombre important et croissant d’immigrants dans la catégorie de l’immigration économique. Les provinces comme le Nouveau-Brunswick, l’Ontario, le Manitoba et plus récemment les Territoires du Nord-Ouest ont des programmes qui visent spécifiquement les francophones. La Colombie-Britannique a un programme qui vise les travailleurs du secteur de la haute technologie. Le Yukon a un volet pour attirer des entrepreneurs qui souhaitent lancer leur entreprise et créer des emplois dans le grand nord. « Le Canada élabore et teste plusieurs programmes pilotes d’immigration économique adaptés aux besoins régionaux et sectoriels du marché du travail, précise Olivier Jacques. Pour les quatre provinces de la côte est du pays – Terre-Neuve-et-Labrador, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse – le Programme d’immigration au Canada atlantique permet d’accueillir 6000 immigrants de plus chaque année. » Le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord vise à répartir les avantages de l’immigration dans tout le pays, en particulier hors des grands centres urbains. « À travers ce programme axé sur les besoins des communautés, les acteurs locaux jouent un rôle central dans l’accueil des nouveaux habitants », ajoute Olivier Jacques. La France et le Canada continuent à tirer profit de leur accord de mobilité des jeunes. Cette année, plus de 16 550 jeunes français ont bénéficié d’un permis de travail facilité sous le programme Expérience Internationale Canada. La catégorie Vacances-travail est très appréciée pour sa flexibilité puisqu’il s’agit d’un permis de travail ouvert, valable à travers le Canada.
En savoir plus : canada.ca/immigration