À l’ouest du Québec, à la frontière de l’Ontario, l’Abitibi-Témiscamingue est réputée pour ses forêts et ses quelque 20 000 lacs. C’est une région qui reste encore plutôt méconnue et qui accueille peu d’immigrants. Très majoritairement francophone, la région fut annexée au Québec en 1898. Le territoire s’est ouvert tardivement à l’immigration, au début du XXe siècle. Son économie est essentiellement tournée vers l’exploitation des ressources naturelles – forêts, mines (la région est la première productrice d’or du Québec) – ainsi que sur l’agriculture et les élevages bovins.
Attractivité économique
La région se distingue par la richesse de ses ressources naturelles. C’est le cas notamment avec son potentiel forestier et toutes les activités corrélées à la transformation de cette richesse. Ce secteur forestier et de traitement du bois est très présent dans les municipalités régionales de comté (MRC) d’Abitibi, d’Abitibi-Ouest et de Témiscamingue.
Les ressources minières sont aussi très importantes, particulièrement dans la municipalité régionale de comté de la Vallée-de-l’Or et sur le territoire de la ville de Rouyn-Noranda. Ce créneau d’excellence repose sur les importants gisements de cuivre, de zinc, de nickel et d’or. La région est aussi attractive au niveau de ses services d’enseignement et de recherche, et des services de génie. Les entrepreneurs en construction, et d’une manière plus large ceux du secteur de la fabrication industrielle (métallique, plastique, etc.), bénéficient d’une reconnaissance internationale.
Perspectives d’emploi
L’Abitibi-Témiscamingue connaît une pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs d’activité, notamment dans l’industrie minière. La transformation des matières premières est une importante source d’emplois. Au sein du créneau d’excellence des techno-mines souterraines, le groupe Misa est un grand fleuron régional, provincial, et même national. La région accueille aussi la seule fonderie de cuivre au Canada. Il s’agit de la fonderie Horne, qui est encore aujourd’hui le plus grand producteur de cuivre et de métaux précieux en Amérique du Nord. Les entreprises de bois de sciage, des pâtes et papiers et de la fabrication de produits en bois sont très actives sur les marchés de l’Amérique du Nord. Pour autant, la part du tertiaire gagne en importance : les métiers de la santé et de l’éducation représentent environ 70% des emplois.
Entrepreneuriat
Les idées neuves sont ici les bienvenues, notamment dans le secteur du numérique et des technologies de communication. Si l’exploitation des ressources naturelles occupe une part importante dans l’économie régionale, l’objectif consiste aussi à développer la deuxième et troisième transformation de ces matières premières en complément de leur pure exploitation. Dans sa note stratégique 2018-2022, le gouvernement provincial insistait sur la nécessité de diversifier l’économie régionale avec l’apport de nouvelles entreprises ou organisations liées soit à la sphère culturelle, à l’environnement ou aux nouvelles technologies.
Environnement étudiant
La région de l’Abitibi-Témiscamingue compte un très vaste réseau d’enseignement professionnel, collégial et universitaire. Les activités liées à la recherche (avec 10 chaires et réparties dans 11 domaines), lui confèrent une réelle expertise. L’université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) est un établissement de renom qui comprend un campus dans chacune des plus grandes villes de la région – Rouyn-Noranda, Val-d’Or, Amos, Mont-Laurier… Elle dispense des savoirs dans de très nombreuses disciplines : agriculture, ingénierie, éducation, santé, gestion, études autochtones, création et nouveaux médias, développement humain et social, forêts, mines et eaux souterraines…
> Abitibi-Témiscamingue en bref
- Population : 147.508 hab. (1,8% du Québec)
- Superficie : 57 349 km2 (4,4% du Québec)
Sources : Institut national de la statistique du Québec.