En 2022, la mobilité internationale dans les entreprises a repris du poil de la bête : voilà ce qui ressort d’un sondage réalisé en septembre 2022 par Opinionway pour l’entreprise MSH, spécialisée dans l’assurance santé internationale pour les salariés.
Selon cette enquête à laquelle 78 entreprises ont pris part, 25% d’entre elles ont augmenté leur nombre de salariés en mobilité à l’échelle mondiale. Cette augmentation s’observe en particulier en Europe. Ce pourcentage est conséquent puisque lors d’un précédent sondage réalisé en mars 2021, cette hausse atteignait seulement 3%. En 2022, la plupart des entreprises (88%) a par ailleurs maintenu au même niveau ou étendu la durée des missions internationales des salariés. Cette fois, le score était similaire en mars 2021.
De nouveaux défis
Alors que la pandémie de Covid-19 a été la préoccupation majeure pendant deux ans, le sondage montre que de nouveau défis préoccupent aujourd’hui davantage les entreprises. Le plus cité est celui du recrutement (63% des répondants). Viennent ensuite l’évolution des modes de travail en entreprise et le nouveau rapport entre les salariés et le travail pour 56% des entreprises. Les incertitudes autour de la situation économique mondiale (51%) et la réduction de la consommation d’énergie (48%) figurent également devant les enjeux liés à la pandémie (46%).
Ces nouveaux défis vont avoir, pour 38% des répondants, un impact significatif sur la politique de mobilité des entreprises. Cet impact est d’ailleurs déjà visible en 2022 selon 62% d’entre elles. Cette situation les amène donc à s’adapter en créant de nouvelles formes de mobilité. 63% des entreprises indiquent ainsi autoriser le travail à distance depuis l’étranger, la plupart en analysant les demandes des salariés au cas par cas. La mise en place de voyages plus courts mais plus fréquents et la mobilité rotationnelle sont également des formes de mobilité qui, selon les répondants, vont se développer. Concept récent, la mobilité rotationnelle permet aux entreprises d’organiser l’envoi de salariés sur un site à l’étranger par rotation régulière