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La Nouvelle-Écosse se met en quatre pour attirer les travailleurs français
C’est l’une des provinces les moins peuplées du Canada. La Nouvelle-Écosse reprend vie grâce à l’immigration. Son gouvernement a désormais comme objectif de doubler sa population d’ici quarante ans.
En tant que centre de services d’aide à l’emploi, le YMCA / Nouvelle-Écosse au travail sert entre 250 et 300 immigrants par an dont 49 % s’identifient comme francophones. « Nous estimons que le quart d’entre eux sont originaires de la France, détaille Nancy Hayes, gestionnaire des services en français chez YMCA / Nouvelle-Écosse au travail. Comme la plupart sont bilingues et instruits, ils trouvent assez facilement un emploi, même si leur diplôme n’est pas toujours reconnu par les associations professionnelles. » La Nouvelle-Écosse compte en effet sur l’immigration depuis plusieurs années, alors qu’elle est aux prises avec une crise démographique causée par une population vieillissante et un faible taux de natalité. La province est officiellement anglophone mais les différents paliers de gouvernements (fédéral, provincial et municipal) ont de grands besoins en candidats bilingues afin d’améliorer l’offre de services en français. Plusieurs grandes corporations ont aussi des besoins en personnel bilingue car ils desservent les communautés francophones des provinces de l’Atlantique (dont fait partie la Nouvelle-Écosse) et du Québec. D’à peine 1 500 immigrants en 2013, la Nouvelle-Écosse en a accueilli près de 7 000 l’an dernier. Halifax, la capitale, est ainsi passée d’une ville relativement calme de la côte est à un centre urbain de plus en plus diversifié et dynamique d’un demi-million d’habitants. « L’immigration de francophones dans la province est cruciale afin de répondre aux besoins grandissants des employeurs qui recrutent des candidats bilingues, poursuit Nancy Hayes. Dans certains programmes d’immigration, les candidats reçoivent des points supplémentaires pour leur bilinguisme. » Le gouvernement provincial a l’intention de doubler la population de la Nouvelle-Écosse, pour la faire passer à deux millions d’habitants en 2060.
Une liste d’emplois élargie
Traditionnellement, l’économie de la province est basée sur l’exploitation des ressources naturelles, mais elle est désormais également soutenue par le commerce, les nouvelles technologies et le tourisme. Afin d’accélérer la reprise économique post-pandémique, le ministère du Travail, des Compétences et de l’Immigration néo-écossais a élargi sa liste d’emplois en forte demande pour permettre aux gens d’accélérer leur immigration. La liste des professions comprend les préposés au comptoir, les aide cuisiniers, les employés de soutien connexes, de restauration et de nettoyage. Le YMCA / Nouvelle-Écosse au travail vient récemment de rejoindre le RIFNÉ (Réseau en immigration francophone de la Nouvelle-Écosse) et offre plusieurs services d’aide aux chercheurs d’emploi comme la préparation à la recherche d’emploi canadienne (CV, lettre de présentation, entretien, etc.), l’accompagnement individuel, l’aide au développement des compétences, la planification de carrière, le maintien à l’emploi, des ateliers de recherche d’emploi et d’informatique. « Grâce à notre partenariat avec l’Immigration francophone de la Nouvelle-Écosse, nous pouvons offrir nos services dans leur bureau situé au centre professionnel Mumford, ajoute Nancy Hayes, et ainsi faciliter l’accès à nos services pour les nouveaux immigrants. Je travaille particulièrement en étroite collaboration avec plusieurs employeurs intéressés à recruter des candidats bilingues ce qui nous permet de mieux connaître leurs besoins en main-d’œuvre et d’identifier plus rapidement des candidats qui répondent à leurs besoins à travers un soutien au recrutement et à la planification, l’aide à la création de descriptions de tâches basées sur les compétences, l’accès à des candidats prêts à l’emploi, le soutien à la rétention et au maintien des employés, des sessions d’information et/ou des foires à l’emploi. Notre but ultime est de placer les gens à l’emploi et de combler les postes disponibles chez nos employeurs. »
> Aller plus loin
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Lesomptier Emmanuel
26 novembre 2022 at 10 h 23 min
Bonjour, j aimerais savoir si il est possible d’immigrer en nouvelle ecosse ou plus généralement au Canada à 45 ans , je suis un professionnel de l hôtellerie mais il me semble que comme en Australie, ils visent les personnes de moins de 35 ans .