L’économie au service des européens
En matière d’économie, les institutions européennes souhaitent mettre l’accent sur la jeunesse et le développement de compétences. Elles veulent aussi stimuler la compétitivité économique à travers un soutien sans faille aux PME: accès facilité aux capitaux et aux données, solutions de paiement simplifiées, etc. « Nous [veillerons] à ce que la dimension sociale soit prise en considération dans toutes nos actions, y compris le droit à la déconnexion et l’élimination de l’écart de rémunération entre les sexes », indiquent aussi les institutions. Pour soutenir la mobilité de la main-d’œuvre, l’UE espère par ailleurs trouver un accord sur la coordination des systèmes de sécurité sociale.
Mobilité et reconnaissance des compétences
En ce qui concerne l’espace Schengen et le passage des frontières internes à l’Union européenne, les institutions souhaitent avancer rapidement sur le sujet de la migration légale et la révision du code frontières Schengen. Autres projets prévus en 2023: une proposition -dans le cadre de l’Année européenne des compétences– sur la reconnaissance des qualifications des pays tiers ainsi que sur le soutien à la mobilité à des fins d’apprentissage au sein de l’UE, mais aussi la conclusion des travaux sur la numérisation des procédures de visa et documents de voyage.
Pacte vert européen
Projet lancé en 2019 par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, il vise notamment à réduire les gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030. Les dirigeants européens souhaitent aussi accélérer la transition verte tout en agissant contre les augmentations des prix de l’énergie. Afin de mener à bien ces projets, la Commission européenne a mis en place un paquet de douze propositions législatives: le «Fit For 55» («Ajustement à l’objectif 55»). Ces propositions visent à transposer les objectifs climatiques dans la législation européenne. Le pacte confirme aussi la volonté des pays européens, dont la France, de miser davantage sur les énergies renouvelables dans un contexte de conflit entre l’Ukraine et la Russie. Ces énergies doivent venir remplacer les combustibles fossiles jusqu’alors en grande partie fournis par Moscou. Dans ce même but, le projet de lancement du marché européen d’hydrogène renouvelable figure également dans ce pacte.
Vers une transition numérique à l’échelle européenne
Les institutions européennes souhaitent par ailleurs renforcer la résilience de l’Union européenne sur le plan digital, tout en poursuivant la transition numérique. Elles souhaitent se concentrer notamment sur les recherches autour de l’intelligence artificielle, travailler sur la question des données et booster la cybersécurité des opérateurs, notamment de défense. L’Union européenne compte enfin clarifier les règles en matière de brevets.
Renforcer la place de l’Europe
Le communiqué du 15 décembre rappelle l’engagement de l’Union européenne aux côtés de l’Ukraine. La coopération avec l’Ukraine mais aussi les pays candidats des Balkans occidentaux, la Moldavie et la Géorgie doit par ailleurs se poursuivre, en vue de leur future adhésion à l’Union. Les capacités de défense et de sécurité des pays membres doivent par ailleurs être renforcées. Les institutions insistent sur la lutte qu’elles mènent contre la manipulation et l’ingérence d’informations étrangères notamment avec la mise en place d’une “boîte à outils” pour lutter contre la corruption.
Protéger la démocratie
« Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour renforcer et défendre l’État de droit, l’égalité et la non-discrimination, ainsi que la liberté et le pluralisme des médias au sein de l’Union », précise aussi l’Union européenne. Les institutions doivent notamment avancer sur des travaux qui concernent le statut et le financement des partis et fondations politiques européens et les droits électoraux des Européens mobiles. Ces travaux doivent être achevés avant les prochaines élections au Parlement européen.