Ils sont surtout séduits par le climat, le coût de la vie, et la proximité de la France. Pour beaucoup de Français, le Portugal est un pays de vacances, d’ailleurs souvent désigné comme meilleure destination européenne. La population étrangère y augmente régulièrement depuis six ans, d’un peu plus de 5% l’année dernière.
Les Français sont un peu plus de 27.000 à s’être inscrits sur les registres consulaires, mais ils seraient en réalité 50 à 80.000 à vivre au Portugal, en particulier dans l’Algarve, au sud, et à Lisbonne, la capitale, où la Française Virginie Henriques dirige une agence qui propose de faciliter la vie des étrangers lors de leur installation. « Ils viennent d’abord pour le cadre de vie, la météo agréable, les gens qui sont accueillants, de belles plages. Ils se sentent plus en sécurité au Portugal. C’est un point qui revient énormément pour nos clients, et puis forcément des prix qui restent quand même toujours accessibles, bien moins chers que les villas au bord de la mer dans le sud de la France. »
Difficile de se loger
Résultat : les enseignes et les magasins français sont présents partout ici, et il est vraiment facile de trouver une baguette ou un camembert ! Le revers de la médaille est qu’il est de plus en plus difficile de trouver où se loger pour les nouveaux arrivants, témoigne Fabienne Fériol-Tavares, commerciale dans une agence immobilière de Lisbonne : « Vous avez des quartiers qui sont les plus prisés, notamment les quartiers de Lapa, Estrela ou du Chiado, ou un quartier magnifique qui s’appelle le quartier de Marvila, dans lequel il est très difficile de trouver des entrepôts à transformer en lofts, ce que beaucoup de clients souhaiteraient, puisque les spéculateurs ont déjà bien investi le quartier. »
Cet engouement fait monter les prix de l’immobilier
Lisbonne a ainsi été classée, en juin dernier, par une compagnie d’assurance britannique, comme la troisième ville la plus chère à vivre au monde pour ses habitants, derrière Rome et Londres. Autre mise en garde, même si près de la France, même en Europe, une expatriation, ça ne s’improvise pas, prévient la Française : « La première des choses à faire, avant toute démarche administrative, c’est de voir un fiscaliste, lui exposer sa situation, son projet. Le droit portugais est compliqué dans le sens où les administrations, notamment le fisc, font peu de vulgarisation des décrets lois. Très vite, on est perdu quand on n’est pas juriste. »
Les surprises ne manquent pas sur le plan administratif, avec plusieurs numéros d’identification, que ce soit pour les finances, pour la sécurité sociale pour encore les soins médicaux. Le conseil est aussi d’apprendre le portugais. Même si beaucoup de personnes comprennent l’anglais ou le français à Lisbonne, il est toujours utile de parler la langue du pays où l’on vit pour s’intégrer parmi les locaux. Lire et écouter la chronique sur FranceInfo, ici
Aller plus loin
Villa Feria, l’agence de Virginie Henriques
Brand New Life, l’agence de Fabienne Fériol-Tavares