« La pédagogie reste au cœur de nos actions du quotidien » assure le directeur général de la Mission laïque française (MLF), Jean-Marc Merriaux. Dans une vidéo publiée le 5 janvier 2023, il adresse ses vœux pour la nouvelle année à tous les membres du réseau. À cette occasion, le DG liste les enjeux de l’association pour 2023.
Renforcer la qualité de l’apprentissage
En termes d’apprentissage, le directeur général insiste sur l’importance de l’enseignement des langues « dès le plus jeune âge ». C’est le cas par exemple dans un établissement de la MLF en Côte d’Ivoire, où les enfants peuvent bénéficier d’un enseignement renforcé en anglais dès la très petite section.
Si la spécificité des établissements MLF réside dans le plurilinguisme, Jean-Marc Merriaux considère qu’il est également important de progresser au niveau scientifique. Selon une étude 2019 du Timss (Trends in international mathematics and science study), la France se situe en deçà de la moyenne mondiale dans cette discipline. Les élèves de CM1 se classent en 41ème position, loin derrière des pays comme Singapour, la Norvège ou encore les États-Unis. L’année 2023 sera donc l’occasion pour le réseau de « réduire cette fracture avec les sciences ».
Adapter la formation des personnels aux nouveaux enjeux
En ce qui concerne les approches pédagogiques, l’association souhaite tendre vers un système éducatif plus inclusif. Jean-Marc Merriaux indique que la MLF a répondu à un appel d’offre du Secrétariat général à l’investissement dans le but de développer un outil permettant aux professeurs de rapidement détecter les troubles chez les élèves. Il espère pouvoir lancer « ce programme ambitieux » dès cette année.
De la même manière, le directeur général déclare avoir observé une « demande très forte » concernant l’éducation au développement durable. Pour pouvoir aborder ces thématiques, la MLF a commencé à développer des sections de formation à destination des professeurs. Cette adaptation des programmes scolaires aux enjeux environnementaux s’inscrit selon Jean-Marc Merriaux dans une volonté de former une génération de « planetizens » (citoyen de la planète). Apprendre aux élèves à « prendre soin d’eux-mêmes, des autres et de la planète » justifie la volonté de proposer une pédagogie internationale pour la MLF.